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37' DEUXIÈME PARTIE — CHAPITRE XXIX
oiibles, et ne distribua pas ceux qu'il possédait avec assez
de libéralité pour qu'on y fit grande attention. De Candolle,
cependant, qui avait reçu de lui une belle série
de Composées, fut frappé de l'avantage des numéros. Il
eut soin de les citer dans le Prodromus et recommanda
fortement ce procédé aux voyageurs (1). C'est par son
influence que les collections de Berlandier, Wydler,
Blanchet et autres ont été numérotées, sans qu'on se
soit attaché à donner des noms, ce qui valait mieux.
Enfin, la grande distribution, proposée et commencée
par Wallicli en 1830, des plantes de la Compagnie des
Indes, sous une série de numéros, a été la démonstration
éclatante des avantages du système. Jamais distribution
aussi large n'avait été faite. Elle a assuré la réputation
de AVallich dans l'avenir, puisque ses plantes seront
citées indéfiniment comme de lui, sous leurs numéros.
Qu'il les ait bien ou mal déterminées, peu importe :
les noms spécifiques pourront changer, les numéros
resteront.
L'importance des collections numérotées est si grande
que j'indiquerai dans le chapitre suivant la répartition
de celles qui ont été vendues ou données (2), autant du
moins que j'ai pu la connaître.
(1) Instruction pratique sur les collections lotaniqûes, par A. P. de
Candolle. Bibliothèque universelle, juin 1834, et tirage à part.
(2) Donner des collections est très généreux. Les vendre est peut-être
encore plus utile à la science. Il en résulte une indemnité pour le voyageur et
un encouragement pour d'autres qui sont disposés à récolter. D'ailleurs, en
vendant, on est plus certain que les collections se placent chez ceux qui en
feront usage.
PREUVES DE L'EXACTITUDE DES DESCRIPTIONS
37S
ARTICLE IV
DB L'ARRANGEMEXNT DES HERBIERS, AU POINT DE VUE
SURTOUT DES PREUVES.
Je suppose des échantillons bien choisis, ayant assez
de fleurs ou fruits pour qu'on puisse, après les analyses
d'un auteur, compléter ou vérifier ses descriptions. Au
moment de leur arrivée, on les fait passer dans une
solution de sublimé corrosif, pour éviter l'action des
insectes, ce qui ne dispensera pas plus tard du sulfure
de carbone (1). Ensuite il faut écrire ou compléter les
étiquettes ; elles doivent indiquer le le %om collecteur
et Xannée de la réception, outre les noms botaniques,
numéros ou autres renseignements qu'elles
peuvent déjà contenir.
Les étiquettes doivent être fixées ou annexées par
quelque procédé matériel aux échantillons. Lorsque
ceux-ci sont collés sur une feuille de papier, selon
l'usage anglais, plus favorable à la conservation des
objets et à la recherche des noms qu'à l'étude (2), on
f l ) Le sublimé corrosif ne pénétrant pas dans les réceptacles et autres parties
et oui ne détériore pas du tout les échantillons.
r L e s différences spécifiques tirées de l'épaisseur des feuilles, de leurs
côtés des feuilles, ce qui empêche de decnre ^^ P f ® ^ pas un
caractères. Une plante collée ne montrant qu une de ses faces P
échantillon complet.
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