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144 PREMIERE PARTIE -- CHAPITRE IX
ExDLiciiEu, Genera plantamm, eLc. (1836-40).
j M e i s n e u , PlaiUamm vascularmm genera^ etc.(1836-43).
iÎKNTiiAM et. J . - D . H o o k e r , Genera plantarum acl exem-
] ) l a r i a imprimis in /¿erbariis lieioensihus servata defmita^
ouvrage commence en 1862, déjà fort avancé et qui
s'achèvera certainement, grâce à la perseverance Lien
connue des deux auteurs.
De ces six ouvrages, les trois premiers ont fait époque
dans la science, à cause des méthodes qu'ils inauguraient.
ïournefort avait donné aux genres l'uniformité
et la fixité qui leur est restée. Linné les a décrits avec un
ordre dans les caractères et une concision qui n'existaient
pas auparavant et qu'on a eu soin de conserver. Enfin,
de Jussieu a prouvé que tous les genres peuvent être
groupés en familles, celles-ci ayant en outre des caractères
qu'on peut énumérer, comme ceux des genres
et des espèces, sous une meilleure forme que les tableaux
d'Adanson, Ray, etc. Il est impossible de dire lequel de
ces trois auteurs mérite le plus notre admiration. Sans
eux les descriptions de groupes n'auraient pas la régularité
à laquelle on est arrivé aujourd'hui, après plusieurs
perfectionnements de détail.
A l'époque actuelle, Endlicher a développé la hiérarchie
de groupes supérieurs aux familles selon l'esprit
de la méthode naturelle, comme de Candolle avait
commencé de le faire dans son Systema (1818). Sa rédaction
est admirable pour le style, la clarté et la concision.
Le format grand in-8o qu'il a employé, a rendu
son livre plus commode que l'in-folio de Meisner, auquel
on peut reprocher d'ailleurs une disposition par
tableaux très compliquée. Endlicher a quelques défauts
un ordre secondaire, par exemple, d'avoir annexé trop
vaguement certains groupes à des familles et d'avoir
DESCRIPTIONS DE GROUPES SUPÉRIEURS AUX ESPÈCES 145
employé les titres de Sectio et Cohors dans des sens
autres que ceux consacrés alors par des ouvrages importants.
MM. Bentham et Hooker ont repris pour ces
termes les sens introduits en 1818. On remarque dans
leur ouvrage des informations sur le nombre des espèces
et sur la distribution géographique des genres, avec des
conspectus ge n e n m et des observations sur les espèces
exceptionnelles, qui ont une grande valeur.
Les six Genera dont je viens de parler accusent, de
l'un à l'autre, des progrès manifestes pour le fond,
ou pour la forme, ou à la fois sous ces deux points de
vue. Trois qualités essentielles s'y trouvent réunies :
lo D'être dans la seule langue connue de tous les botanistes.
D'épuiser leur sujet, aussi complètement qu'on pouvait
le faire lorsqu'ils ont paru, et j'entends par là que
tous les genres, bons ou mauvais, y sont énumérés, à
titre, soit de genres valables, soit de synonymes ; tandis
que dans d'autres ouvrages, bon nombre d'auteurs voltigent,
pour ainsi dire, sur le règne végétal, prenant ce
qui leur tombe sous les yeux et négligeant ce qui leur
donnait de la peine ou aurait été seulement utile, sans
contribuer à leur réputation.
3o L'ordre est clair ; les notes sont rares ; les divagations
et récriminations manquent absolument. Ce sont
des ouvrages tout à fait scientifiques, grâce à des procédés
de rédaction réguliers.
Le côté faible des Genera ¡jlantanm est de constituer
..es genres sans en avoir vu tous les éléments. Juger
d'un tout par une partie est assez dangereux. Il est vrai
que si l'auteur d'un devait examiner à fond toutes
es espèces il ne pourrait pas terminer son travail. La
nécessité l'oblige de s'exposer plus ou moins à des cou-
DE CANDOLLE; La Phytographie. 10
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