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140 PREMIKRE PARTIE — CHAPITRE Vili
titiidos ont été levées, surtout par M. Bentham dans son
Flora Ausiraliensis. Rhocde, Rumphiiis et Plumier,
dans les temps anciens, J31anco, Yellozo, Rafinosquc,
Noronha, après eux, n'ont pas eu le même soin, aussi
leurs énigmes restent insolubles et leurs noms sont destinés
à rappeler indéfiniment des choses mal dessinées
ou mal décrites, quoique dans certains cas les planches
ou les descriptions soient d'une grandeur démesurée.
Un autre document, relatif aux genres douteux, va
nous conduire à des réflexions bien différentes.
Endlicher donne, à la lin de son ouvrage, une liste
de Généra duhice sedis et non satis nota vel nondum descripta,
interdum iconibus ilhcstrata.
p]n les classant par auteur je trouve :
Vellozo .
Zippelius
Loureiro
Thunberg
Gonros
énigmatiques.
29
13
9
Aublet, Rlnnco, du Petit-Thouars, Rafinesque, Wallich
chacun
Lallave et Lexürca, Bowditchj chacun
Caldas^ Jack, iMolina, Schumacher, R. Brown, chacun
\ \ Browne, Jacquin, Kunth, Lamarck, Lhéritier, Molina
Noronha, Raddi, Ruiz et Pavon, Swartz, Tenore
Willdenow, Endlicher (pour Hügel), Forskal^ Forster
G. F. W. Meyer, Mutis, chacun
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Sur les 6,89o genres, qui comprennent tout le règne
végétal connu en 1840, Endlicher ne regarde comme
aljsolument douteux que 109, soit environ un et demi
pour cent.
Ici les auteurs incapables ou médiocres ont été les
plus grands donneurs d'énigmes. Quelques botanistes
distingués comme R. Brown, de Lamarck, Jacquin,
Kunth, Swartz, sont indiqués pour un ou deux cas seu-
UESCRiPTlOiNS ÉNIGMATIUUES DE GROUPES NATURELS 141
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lement, et d'autres, tels que Linné, Vahl, les de Jussieu,
de Candolle, Torrey, sir W. Hooker, de Martius,
Lindley, Blume, Nees, Agardh, Fries, brillent par leur
absence, quoiqu'ils aient publié beaucoup de genres.
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Evidemment ce sont les bons auteurs qui, depuis ïournefort
jusqu'à nos jours, ont le mieux constitué et caractérisé
les genres. Les médiocres y ont souvent échoué.
En somme, d'après les deux sortes de documents
réunis ensemble, le Père Yellozo aurait été le plus coupable.
C'est lui qui a laissé le plus d'énigmes, ou le
ilus de ces erreurs qui empêchent de comprendre des
ligures et des descriptions. Le Père lîlanco est à peu
près au même rang, tandis que le Père Loureiro avait
eu au moins le mérite d'envoyer en Europe quelques
plantes sèches, au moyen desquelles on peut comprendre
une partie de ses descriptions. Il est à regretter que
ces révérends ecclésiastiques, et même le Père^Plumier,
leur prédécesseur, ne se soient pas contentés d'écrire
des homélies. Bonnes on les aurait lues, mauvaises on
les aurait mises de côté; tandis qu'en histoire naturelle
l'existence de certains noms et de certaines planches
rend nécessaire de consulter indéfiniment les plus mauvais
ouvrages.
Le fâcheux résultat ' de certaines publications a
rendu les botanistes plus prudents. On publie moins de
ligures mal faites. On commence à renoncer aux descriptions
très incomplètes. On ne décrit plus d'après
des dessins, comme Burmann l'a fait pour Plumier,
Banks pour des plantes de Chine, de Candolle pour
quelques espèces du Mexique, tirées de la grande collection
de dessins de Mocino et Sessé. Quoique ceux-ci
soient généralement exacts, ils ne suffisaient pas pour
établir des espèces nouvelles. Mon père s'en est aperçu,
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