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PREMIÈRE PARTIE — CHAPITRE X
OS rayons des Libliotlièqiies d'un poids fort iniiLilo. La
seule chose îL traiter longuement dans ces ilores ordinaires
esl la description et classification des formes contenues
dans les groupes que Linné appelle espèces.
C'est là, dans les races, variétés et sous-variétés qu'il
y a Leaucoup de faits nouveaux à décrire, en appliquant,
si possible, des idées justes sur la valeur des
caractères.
Lorsque le groupement des espèces d'un genre dans
une flore n'est pas celui des monographies et des ouvrages
généraux, ce qui arrive souvent, il convient do
modifier, soit les noms, soit l'exposition des caractères.
Je comprends, par exemple, qu'on s'attache à des détails
de peu d'importance pour réunir dans un paragraphe
quelques espèces voisines, du pays dont on s'occupe,
sans s'inquiéter des espèces étrangères. Ces groupes
peuvent être excellents et bien naturels, quoique particuliers
à la flore et basés sur des caractères minimes ;
mais il serait fâcheux de leur donner un nom analogue
aux noms réguliers de sections, ou même de les appeler
des sections. Ce serait jeter dans la science des noms
inutiles, qui augmenteraient la foule déjà trop grande
des synonymes. Un exemple, qui s'est présenté à moi
récemment, dans un travail sur les Smilacées, me fera
bien comprendre (1).
Les espèces du genre Smilax sont plus nombreuses
au Brésil qu'aux États-Unis et dans la plupart des autres
régions ; mais elles y sont très voisines les unes des autres
et rentrent toutes dans une seule des sections naturelles
du genre. Grisebach, dans son article du Flora brasiliensis
(2), a rapproché ces espèces d'après la consis-
(1) Mo7îograpJiioe PJianerog^, vol. I.
(2) Fasc. 4.
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DESCRIPTIONS DE FRAGMENTS DE GROUPES NATURELS 155
tance des feuilles et quelques détails de la forme des
antlières. Il base là-dessus deux sections, auxquelles il
donne des noms substantifs, comme à de véritables sousgenres
: Pharmacosmilax et P achy smilax. Or, il est arrivé
qu'en étudiant toute la famille, en particulier les
véritables Smilax, qui constituent une Ensmilax
très naturelle, j'ai dû abandonner complètement les
groupes spéciaux de la flore du Brésil. Ils rentrent à
leine dans certaines subdivisions minimes qu'il m'a fallu
adopter à cause du nombre des espèces, subdivisions
artificielles plutôt que naturelles. M. Asa Gray avait
aussi à' classer plusieurs espèces de Smilax de la flore
des Etats-Unis (1), et il a procédé tout autrement que
(îrisebach, d'une manière, à mon avis, très judicieuse. I
a reconnu d'abord deux groupes, basés sur plusieurs
caractères plus importants que ceux par lesquels se distinguent
les espèces brésiliennes et il en a fait deux
paragraphes, aA^ec le signe typographique §. L'un de ces
paragraphes répond à la section CoprosmantJms de ïor rey,
et ce nom est indiqué. L'autre n'a pas de nom, en quoi
l'auteur a très bien fait, car une étude de l'ensemble
m'aurait forcé de jeter le nom qu'il aurait proposé dans
les synonymes, ou au moins d'en modifier le sens et
d'ajouter ji^ro parte. Au dessous des §, l'auteur a établi
pour les espèces du nord de l'Amérique des groupes
naturels, bien caractérisés, d'après les feuilles, les pédoncules,
la couleur du fruit, etc. Chacun de ces groupes
subordonnés porte un signe typographique, sans aucun
nom, substantif ou adjectif. Il en est résulté que les
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groupes spéciaux des Etats-Unis ont passé entièrement
dans la monographie générale de la famille, sans avoir
(1) Asa Gray, Manual of the lotany of the United States, ed. 5, 1868.
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