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PREMIERE PARTIE — CHAPITRE V
motif principal qui m'a décidé. Le nombre des espèces
est trop grand pour qu'on puisse donner, comme à l'époque
de Linné, des phrases à la fois brèves et exprimant
toutes les différences d'espèce à espèce. Il faudrait pour
cela des phrases par trop longues dans les grands genres.
On ne pourrait plus les comparer et ce serait comme une
répétition des descriptions sans véritables diagnoses.
J'ai donc multiplié autant que possible les subdivisions
de g:enres, et ensuite j'ai réduit les phrases spécifiques à
l'énoncé des différences entre les espèces d'une même
subdivision seulement. Dans ce système, chaque diag:
nose se compose de peu de mots, extraits de la description
où ils se trouvent, et donnés uniquement
dans le but de faciliter les déterminations. Ces diagnoses
sont le complément des caractères de subdivisions,
c'est-à-dire de caractères communs à quelques
espèces voisines. En lisant les caractères de genre, de
sections (s'il y en a), ensuite de subdivisions plus
ou moins nombreuses, selon les cas, on arrive aux
diagnoses de quelques espèces, et, si elles ne suffisent
pas pour déterminer, on lit attentivement les descriptions.
On objectera qu'il serait égal et peut-être plus simple
do donner des Conspectus complets jusqu'aux espèces.
Ce serait la même chose sous une autre forme ; mais
des conspectus aussi détaillés présentent certaines difficultés
typographiques et obligent à consulter simultanément
des pages éloignées : ici le conspectus et là les
descriptions. Il me paraît plus avantageux d'arriver par
un conspectus ou par la vue des sections, paragraphes,
etc., au groupe des espèces entre lesquelles on
devra hésiter, et de trouver ensuite à cet endroit d'abord
les diagnoses et ensuite, au besoin, les descriptions ellesi
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DESCRIPTIONS DE GROUPES NATURELS m
mêmes. Quand une subdivision n'a qu'une espèce la
diagnose est inutile.
L'expérience montrera ce que vaut ce procédé. Que les
monographes essayent. Ils s'en trouveront peut-être bien.
Dans tous les cas, si l'on veut construire des diagnoses
courtes et vraiment différentielles, c'est la dernière
chose à rédiger, car une description doit être déjà faite
pour qu'on puisse la comparer avec les autres et en tirer
les différences.
ARTICLE XI
SUR LES RÉFLEXIONS ET COMMENTAIRES QUI PRÉCÈDENT
OU ACCOMPAGNENT UN GRAND NOMBRE DE DESCRIPTIONS.
La plupart des ouvrages descriptifs contiennent une
introduction et des explications ou des discussions,
ordinairement en langue vulgaire, plus ou moins utiles,
selon leur nature, leur étendue et la place où elles se
trouvent. Ces développements rentrent dans la catégorie
des dissertations, mais il y a une connexité avec les
descriptions qui m'oblige à en parler.
Au commencement d'une flore ou d'une monographie,
certaines considérations générales forment une
introduction très convenable. Ce sont presque toujours
des répétitions ou des résumés de faits contenus dans
les articles sur les genres et les espèces, mais les faits
y sont envisagés sous des points de vue différents, qui
échapperaient si l'on ne prenait la peine de les détacher
et de les apprécier. Ainsi, en tête d'une flore, on donne
volontiers la répartition des espèces dans la région et
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