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ont l'esprit ainsi fait, qn'ils n'en comprennent pas la
)erfecli{)n et la grainlenr. Lenr plaisir est alors de traiter
es familles, genres on espèces comme all'aire de fantaisie
ou d'arbitraire individuel, tandis que tout dans la classilication,
depuis Tournefort jusqu'à nos jours, a été étudié,
scruté, discuté par une série do botanistes qui avaient
ensemble — et quelquefois isolément — beaucoup plus
de mérite que tel ou tel des critiques modernes. On peut
être, au surplus, sans inquiétude. L'édifice dont la construction
a été si laborieuse et dont les détails se perfeclionnent
d'cinnée en année n'est pas un échafaudage
théorique et provisoire : c'est l'accumulation régularisée,
illustrée et simpliliée des faits qui constituent la science.
J . e s découvertes sur l'anatomie, riiistologie et la physiologie
viendront peu à peu s'intercaler parmi les faits
déjà connus, et leur addition rendra l'édilice encore
dus imposant et plus solide.
ARTICLE VIII
SUR LA MANIÈRE DE DISPOSER LES ÉLKMKNTS CONSTITUTIES
DES GROUPES, EN PARTICULIER LES VARIÉTÉS.
La désignation des groupes est affaire de nomenclature.
J'en ai parlé ailleurs fort en détail (1). ici je me
propose d'examiner certaines questions relatives à l'arrangement
des groupes dans l'intérieur de groupes plus
élevés. C'est au bas de réclielle, dans les formes de
(1) Ouvrage rité ci-ilessiis, page l'i.
DF'SCRIPTIONS DK GROUPKS NATURELS 75
l'espèce, que se présentent surtout les diflicnltés, et aussi
dans l'arrangement des espèces quand les genres sont
vastes. La, disposition des genres daiis les tribus ou familles
et celle des groupes supérieurs peuvent offrir des
diflicultés de fond, mais pas de forme. J'insisterai donc
sur ce qui concerne les espèces.
Linné a employé deux procédés pour énumérer et
classer les formes contenues dans les groupes nommés
par lui espèces. Le plus souvent sa phrase spécifique
était basée sur une des formes. Les autres sont alors désignées
par p, y, etc., ce qui suppose pour la forme la plus
habituelle la lettre a sous-entendue.
Quelquefois cependant la forme a est énoncée avant
p, T, etc. Lorsque Linné a employé ce dernier mode, on
peut remarquer presque toujours qu'il distinguait dans
l'espèce deux ou trois sous-espèces, indiquées par des
noms distincts, et au-dessous d'elles des formes a, p, y,
s, etc., réj)ondant à ce qu'on appelle ordinairement et
assez improprement (1) variétés. Par exemple, WEupJwri)
ia exif/ua, L., 654, est divisée en aaita ciretusa.
Ces noms se trouvent imprimés sur une colonne plus
intérieure que le nom spécifique exigua et en caractères
plus petits, pour montrer qu'il s'agit de sous-espèces. Il
y a ensuite trois variétés: «, p ety; la première répondailt
à la sous-espèce acuta, les deux autres à celle de
relicsa. L'espèce appelée p. 322, est
divisée en deux sous-espèces ruJmi et Gicla, dont la première
comprend cinq variétés, p, y, 3, s, et la seconde
deux, r et -/). VOrcJiis onyoides, L., p. 13i3, a deux
(1) Je dis iinpropi-ement, parce que, sauf dans le cas des plantes cuUivées
on Ignore comment les formes sont nées et laquelle est la plus ancienne La
irequence n'indique rien, car une forme aujourd'hui rare a peut-être été jadis la
plus commune.
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