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I'UEMliiKE I'AKTIE — CllAPlTUK XVI
ineiiL par d'autres phases. Ils ont été en quelque sorte
(les coups de sonde jetés au hasard. Chaque observateur
a cherché dans une planle quelconque ce qu'il a eu l'idée
d'examiner. Il a ensuite écrit longuement des dissertations
ou des mémoires, plutôt que des descriptions
faciles à comparer, quoique l'habitude excellente de
donner de nombreuses ligures put dispenser de beaucoup
de paroles. Cette manière ditiuse de rédiger continue,
malgré de bons exemples en sens contraire donnés
par les cryptogamistes et par quelques anatomistes,
doués d'un esprit méthodique.
Les cryptogamistes, en elYet, ont très bien su observer
au microscope des faits nouveaux d'espèce en espèce,
de genre en genre, de manière h compléter les
caractères de groupes et à juger de l'importance relative
des caractères anatomiques. Les genres, très naturels,
de Champignons, Lichens, Mousses, etc, ont été consolidés
par les découvertes au microscope, et réciproquement
on a mieux discuté celles-ci en s'appuyant sur des
::'aiLs déjà classés.
Dans la division des Phanérogames et pour les caractères
des grandes classes, comme les Cryptogames vasculaires,
de bons auteurs ont essayé aussi de donner
brièvement et méthodiquement les caractères microscopiques.
Link les a même exprimés en latin (1) avec
une grande clarté ; mais on ne l'a pas imité. Fritscbe,
dès 1847, a décrit méthodiquement un grand nombre
de pollens; Payer, en 1857, les évolutions d'organes
11 oraux dans des espèces appartenant à quelques centaines
de genres ; Agardh iih {T/ieoria system., etc, 1858),
des ovules de plantes de presque toutes les familles, et
(1) ËlementaphUosopUce botanicce, in-8. Berolini, 18:24.
REMARUUliS SUR LES FAITS OBSERVÉS AU MICROSCOPE 223
quelques travaux analogues se voient dans les Annales
des sciences naturelles et dans les principaux journaux
allemands. Il est manifeste aussi que les anatomistes
modernes ont fait faire des progrès à la forme des descriptions
en même temps qu'ils ajoutaient des découvertes
importantes. Pour le prouver, je n'ai qu'à rappeler
les ouvrages récents de MM. Sachs et de Bary, comparés
à ceux de leurs prédécesseurs de Mohl, Hofmeister,
Schacht ou Schleiden. Cependant, si l'on jette un
coup d'oeil sur les publications du siècle actuel ou même
des dix dernières années dans la branche do l'anatomie
microscopique, on voit aisément que les dissertations
prédominent sur les descriptions régulières. Si vous désirez
un renseignement, vous ne devinez pas dans quelle
partie d'un mémoire il peut se trouver. De longs écrits
n'ont ni tables ni divisions. Les objets qu'on y mentionne
appartiennent à des groupes dilîerents déplantés,
et leurs caractères sont donnés sous certains points de
vue seulement, sans ordre, surtout sans un ordre identique
dans les différents auteurs, ni même en employant
toujours des noms d'organes semblables. On est à cent
lieues des ouvrages ordinaires de botanique où les feuilles
et les pétales, les étamines et les pistils, le pollen et les
ovul es, sont décrits d'une manière uniforme, comparative.
Chez les micrographes qui ont le plus approché du
système linnéen de descriptions le style est encore verbeux.
Pour le montrer je n'ai qu'à citer deux anatomistes
plus brefs et plus clairs que la moyenne : Schacht et
Payer. J'ai pris quelques passages de leurs publications,
au hasard, et les ai traduits en style descriptif hnnéen.
Trois exemples suffiront, d'autres m'ayant donné les
mêmes résultats.
J'ai traduit en latin. Ce n'est pas seulement pour plus
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