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98 KEMIKUK PARTIE — CHAPH UK V
Oil dCvS genres, eL d'incertiLiides mal ou bien fondées,
provisoires ou durables.
Evidemment un auteur qui a des doutes sans avoir
(examiné tous les côtés d'une question, du moins tous
ceux que l'état des collections et de la science permet
d'examiner, doit s'abstenir d'innovations. Il iie lui
ap}»artient pas de proposer une espèce nouvelle ou un
genre nouveau, car un groupe est une association
d'éléments qu'on doit avoir étudiés un à un. Les auteurs
de catalogues, de llores, de revues partielles ont rarement
des motifs valables pour changer ce que des
monogra})lies armés de toutes pièces ont établi. Une
juste appréciation de leur position est pour eux très
nécessaire, et s'ils ne Font pas, d'autres l'auront a
eur place, et rejetteront les groupes qu'ils auront faits
égèrement.
Quant aux auteurs qui ont étudié les éléments d'une
question, ils sont obligés de tenir compte des circonstances
et des conséquences.
Assez souvent on voit, dans un herbier de plantes
exotiques, un ou deux échantillons qui dilfèrent, sans
aucune transition, des espèces connues. Alors, malgré
les inquiétudes <|u'on peut avoir pour l'avenir^ si les
échantillons ne sont pas trop imparfaits, si , par
exemple, ils ont des ileurs ou des fruits, il faut nécessairement
proposer une espèce. Elle est provisoire.
Mais on jetterait de la confusion dans les espèces voisines
si l'on réunissait la nouvelle forme h Tune do
celles anciennement connues, puisque les diagnoses
devraient être modifiées, et que, dans le cas d'une séparation
fondée sur de meillein's docunuMiis, on aurai t beaucoup
d'embarras. Il est plus aisé, en elfet, de réunir
deux espèces que de les séparer. En séparant, il faut
DESCRIPTIONS DE GROUl^ES NATURELS 99
revoir et répartir autrement les synonymes, les caractères
et les localités. Si Ton ne prend pas le parti de
décrire comme distinctes les espèces provisoires, il
:'aut au moins indiquer ces formes douteuses comme
variétés des anciennes espèces, en donnant leurs
caractères et leurs localités. Il y a beaucoup d'inconvénients
à mettre dans un sac, pour ainsi dire, toutes
sortes de formes, dont quelques-unes seront peutêtre
des espèces quand on les connaîtra mieux.
L'opération de trier ce qui concerne chacune est troj)
difficile.
Pour les genres, la queslion est autre. Décidément,
lorsqu'on hésite h leur égard, il vaut mieux ne
pas innover, c'est-à-dire ne pas créer un nouveau
genre, qui obligerait à changer la nomenclature des
espèces. Le trouble qui résulte de ces changements est
si grand et l'augmentation des synonymes est un inconvénient
si fâcheux qu'on doit reculer devant l'introduction
d'un genre, à moins de motifs très évidents.
Il est d'ailleurs facile de proposer une section au lieu
d'un genre. Cela ne changée pas la nomenclature, et les
affinités des espèces ayant des caractères communs se
voient tout aussi clairement.
Distinguer ou ne pas distinguer des groupes supérieurs
aux genres n^a pas do semblables effets, ni par
conséquent la même importance. En général les associations
un peu A'astes sont plus commodes. On se les
rappelle mieux, et leur arrangement, cl)0se assez
arbitraire dans les livres, —• est moins compliqué. La
distinction de tribus et sous-tribus est d'ailleurs aussi
bonne à employer que celle des sections dans les genres,
et de plus elle a l'avantage de la terminaison régulière
en ecB^ qui distingue des familles en ace^e.
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