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l'aLiMIKKl' PARTIE - CHAl>rn{E VII
riniportaiico qu'à rcippareiico des oaraclèros. Lo sLylc est
devenu régulier quant à Tordre, mais bref, technique
et même aride.
Un excellent spécimen do rancienno manière se voit
dans les ouvrages descriptifs do Lamarck, par exemple
dans son dictionnaire botanique faisant partie de Fnc//-
dopédie: « Commelina nudiflora L. C'est une petite plante
qui a l'aspect d'une Graminée. 8a tige est grêle, haute
d'environ sept pouces, glabre, et garnie de fouilles rares
ou distantes. Ses fouilles sont linéaires pointues, etc. »
« Emm Lens L. Cost uno plante fort anciennement
connue par l'usage que l'on fait do ses fruits dans la
cuisine. Sa racine pousse plusieurs tiges menues, anguleuses..
.. Les pédoncules portent deux ou trois iloursblancluUres,
dont l'étendard est large, arrondi, un peu rayé
de bleu.... »
De Candollo a imité Lamarck, sans le copier, dans
son édition do la i^Vore française, publiée en 1802, et
comme il saisissait promptomont ce qui frappe dans une
espèce ou ce qui la distinguo le mieux des espèces voisines,
son ouvrage a joui d'une grande popularité, et a
même suscité de nombreux botanistes. A cette époque
il n'était pas question d'ovules anatropes ou orthotropes,
de foinies d'embryons, do grains do pollen, d'estivatioii
et de bien d'autres organes ou caractères, ce qui simpliliait
beaucoup.
^ Les descriptions abrégées modernes doivent mentionner
ces détails difliciles à toir, mais importants. On
suppose le lecteur pourvu d'une loupe et plus ou moins
familier avec l'usage du microscope. L'ordre de l'exposition
est plus régulier qu'autrefois. Enfin, dans les rédactions
on langue vulgaire, les articles et les verbes
sont prttôque tous retranchés, comme Linné l'a si hou-
D E S C R I P Ï I O N S UE GROUPES ABRÉGÉES 129
rousomoiit introduit dans ses ouvrages en langue latine.
On a pris cette forme, qui abrège : « Tige dressée,
glabre, etc. Feuilles opposées; pétioles canahculés,
longs de 2 centim., etc., etc. ;; Ainsi, tout en abandonnant
beaucoup le latin, la forme latine, ou plutôt la
forme linnéenne s'est substituée à la forme vulgaire.
Los modèles de bonnes descriptions abrégées ne manquent
ni dans les flores, ni dans les monographies, ni
dans les mémoires épars. Ils sont même si nombreux
que je no saurais lesquels citer de préférence. Pour les
lloros, les plus récontes sont souvent les meilleures ;
mais, dans les monographies, ce n'est pas toujours le
cas. Si j'avais à choisir des exemples de celle-ci, j'indiquerais
aussi volontiers que les bonnes monographies
publiées depuis peu d'années, celles doDufresne {Bist.
nat. et méd. de la famille des Valèfidnées, in-4°, 1811),
de Campdera [Monogr. des Rumex, in-4°, 1819), de
Meisner [Momgf.gen. Polygoni Prodromus, in-4°, 1826),
de Lindley [The genera and species of Orchidaceous
plants, in-8o, 1830), et autres, qui sont toutes des monographies
abrégées, non développées. Le Prodromus, auquel
plus do trente botanistes ont travaillé, présente des
spécimens plus ou moins bons de monographies abrégées.
Du moment qu'un auteur n'est pas obligé de tout dire,
il est lib ro d'adopter dilîérentes manières d'abréger. On
comprendra mieux, on lisant ce qui suit, lesquelles
sont les meilleures et lesquelles, au contraire, doivent
être évitées.
Je distinguerai les suppressions nécessaires, celles
qu'on peut considérer comme facultatives et celles qu'il
ne faut pas se permettre.
DE CANDOLLE, La l'hylograpliie. 9
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