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136 PREMIÈRE PARTIE — CHAPITRE X
à annuler dos noms et avec le sentimeni agréable do faire
mieux connaître un travail bien préparé, quoique local
do sa nature.
Quelques auteurs de flores indiquent par le signe
usilé (!), de quels échantillons ils ont fait usage. Leurs
ouvrages deviennent alors en quelque sorte dos monographies
d'espèces et des documents plus utiles qu'à Fordinairo
en géographie botanique. Cambossédes, dans son
Eivumeratio ¡üo/iitanm in insuUs Balearihus^ etc. (in-4%
1827), a été peut-être le premier qui ait indiqué Thabitation
complète do chaque espèce en dedans et en dehors
d'une flore. Webb et Berthelot ont suivi, dans leur PhytograjjJiia
canariensis, et M. Boissier dans son Voyage en
Es-pagne dans les trois volumes déjà publiés de Flore
cVOrient. Aujourdliui beaucoup d'auteurs les imitent.
En résumé il me semble qu'un auteur, s'il veut écrire
une bonne flore, utile à la fois dans le pays et pour la
science, doit : faire des descriptions abrégées pour
les choses connues, à l'imitation do l'ancienne flore
Tancaise et des flores en anglais ou en allemand de
MM. Bentham, Dôll, Ascherson, etc. ; faire des descriptions
développées des choses nouvelles ou mal connues,—
genres, espèces ou variétés, selon les circonstances
; 3® grouper les espèces de la flore aussi bien que
possible, d'après les principes do la méthode naturelle,
sans s'inquiéter des espèces étrangères, mais ne point
donner de noms à ces groupes, surtout pas de noms
substantifs, à moins d'avoir étudié l'ensemble du genre
ou même de la famille et sur ce point imiter, par exemple,
r
es ouvrages de M. Asa Gray sur les plantes dos Etats-
Unis ; Indiquer soigneusement les localités dans le
domaine de la flore et brièvement, mais après vérification,
l'habitation hors de ce domaine ; S'' estimer, si pos-
DESCRIPTIONS DE FRAGMENTS DE GROUPES NATURELS 157
sible, le degré de fréquence de chaque espèce, au double
point de vue admis en géographie botcmique (1), et l'indiquer
par des chiffres ou dos abréviations faciles àcomirondro.
Puisque les flores occupent dans la littérature botanique
une place extrêmement importante, j'essayerai d'en
signaler quelques-unes propres à servir de modèles indépendamment
de colles dont je viens do parler. Ce ne
sera pas facile à cause do la multitude do ces ouvrages
et do leur grande diversité, mais on éliminant certaines
catégories, le travail sera simplifié.
Je laisserai de côté d'abord toutes les flores dont le
but est de populariser la science en facilitant les herborisations
et les déterminations d'espèces. Beaucoup de
ces ouvrages ont un mérite réel, mais un mérite qui
repose en grande partie sur des circonstances locales, par
exemple, sur le degré d'instruction des botanistes du
pays. On peut aussi éliminer les flores do pays très peu
connus, surtout de pays vastes, on partie non explorés,
qui comprennent plusieurs régions naturelles, comme
le lîrésil, l'Afrique australe, etc. Ces flores sont nécessairement
incomplètes. Comme elles renferment des
nouveautés on fait do genres et espèces, elles se rapprochent
beaucoup des monographies. A l'autre extrême
sont les flores de pays très connus, qui sont souvent
réduites à l'état de catalogues, ou dont les descriptions
abrégées sont peu originales et rentrent plutôt dans la
catégorie dos ouvrages populaires. Los flores de pays
plus ou moins dépourvus do limites naturelles, comme
la France, l'Allemagne, les États-Unis, la Sibérie, etc.,
ou qu'on retranche arbitrairement de leur ensemble
(T) Alph. de Candolle. Géogr. bot> raisoiinée^ p.
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