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(Ion (Ij ct :\ïastcr3 (2) sont vraimenL des livres, car les
clescripLions de formes y sont classées, discutées, ct
poursuivies jusqu'à des conséquences plùlosophiques.
Dans d'autres branches de la science, j'oserai mentionner
ma Géographie hotanique raisonnée (1853); mais il faut
citer surtout les ouvrages de M. Darwin, en particulier
ceux : Sur Vorigine des espèces cm moyen de la sélection
natiirelle (1859); Les variations des animaux et des
plantes dans la domesticité (1868), et Les effets de la
fécondation croisée (1876), qui ont au plus haut degré le
caractère de livrQS, dans le sens limité du mot en français.
Assurément tels ou tels ouvrages valent mieux que
certains livres ; mais, si Ton compare le même auteur
dans un ouvrage et dans un livre, ce dernier montre toujours
une portée qui lui assigne un rang supérieur. Dans
les sciences d^observation elles-mêmes, Tesprit régit la
matière. Un travail oii le raisonnement est mêlé aux
faits, dans un ordre logique, et où des conclusions
ressortent, en déñnitive, comme idées générales, conduit
a des conséquences pour d^mtres travaux et influe
sur la direction ultérieure des reclierclies. C'est Tonverture
d^liorizons nouveaux, et à supposer que Fauteur
ne parvienne pas à persuader, la secousse quil a
imprimée profite à la science.
^ 5 . __ RÉSUMÉ.
Si j'avais à condenser ces idées sons la forme de
recommandations à un jeune naturaliste, je dirais :
( j ) Éléments de tératologie vecjétale. 1 vol. ia-B". Paris,
(â) VegetaMe teratology. -1 vol. in-8". London, 1869.
MANIÈRE DE PREPARER LKS OUVRAGES DE BOTANIQUE 3 3
Tâchez de comprendre de bonne heure le genre de
publication qui convient à votre caractère, à vos talents
ct à la position dans laquelle vous vous trouvez. Attachez
vous à le suivre. Préparez vos observations, vos
notes, vos dessins, vos lectures en raison du but que
vous vous proposez. Pensez aux divers modes de publicité.
Celui qui atteint les hommes spéciaux est préférable
à tout autre.
Pour un même auteur, ou pour des auteurs de même
force, des articles de journaux valent moins que des
mémoires et des mémoires moins que des ouvrages.
Enfin certaines théories, certaines recherches à faire
méthodiquement, impartialement, avec doutes et discussions,
peuvent conduire à la publication d'un livre,
dans le sens restreint et élevé du mot. L'occasion s'en
n^ésente rarement dans la science et dans la vie d'un
homme. Il faut savoir en profiter.
A R T I C LE II
L A N G U E A EMP LOY E R DANS LES REDACTIONS.
Pourquoi publier si ce n'est pour être lu et compris ?
Et par qui un botaniste veut-il être lu et compris, si ce
n'est par d'autres botanistes ? La question de la langue
à employer se résout donc à savoir : quelle est la langue
conmie du plus grand nombre de botanistes ?
Dans l'état actuel des choses, il y en a peu qui ne
sachent assez de l'une des principales langues européennes
étrangères à leur propre langue pour pouvoir
De Candûlle, La Phytographie. 3
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