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P R E M I È R E PARTIE — CHAPITRE VI
qui en renferment toujours, ainsi que des localités
bonnes à mentionner. Ce travail, fait avec le manuscrit
dont on se sert comme d'un livre, montre admirablement
les défauts, qu'on est encore à temps de corriger
presque tous.
Les généralités peuvent enfm être rédigées, et une
fois faites l'ouvrage doit être publié le plus vite possible.
Ce sera un beau moment dans votre vie, dirai-je, en
terminant, au jeune botaniste que j'ai supposé. Vous
aurez achevé une oeuvre de patience, d'observations
innombrables, de méthode et de réflexion. Vous pourrez
vous dire : j'en sais plus sur cette partie du règne végétal
que les botanistes les plus célèbres. La science a
profité de mon inexpérience, et mon inexpérience
n'existe plus, car l'obligation de chercher toutes les
formes d'un groupe, de les décrire dans tons leurs
caractères, de les associer, de les différencier, de vérifier
leur patrie, leurs noms et synonymes, de consulter
tous les auteurs et beaucoup d'herbiers m'a élevé dans
la hiérarchie des gavants. Cette nécessité de tout voir,
et de tout préciser en décrivant, m'a fait comprendre
à quoi je suis propre et m'a ouvert des horizons nouveaux.
Je suis lancé dans la carrière.
Presque tous ces avantages s'obtiennent au moyen
de monographies moins étendues, ayant des descriptions
moins développées que celles dont j'ai parlé. Le
travail en est assez peu différent, car, dans une monographie
abrégée, on est obligé de passer également
on revue toutes les espèces, de les grouper et d'étudier
le genre ou la famille. Cependant il arrive aisément
dans ce cas qu'on néglige de poursuivre certaines
difficultés, par exemple de comprendre les espèces
mal décrites, de classer les synonymes douteux, de
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O R S C R I P T I O N S Y)K GROUPES DÉVELOPPÉES 121
mentionner des localités qui seraient importantes, etc.
Un travail développé poursuivi jusqu'au bout est supérieur.
C'est comme une statue polie a d u n g i i e m , selon
'expression des anciens.
§ 3 . — AUTRES OUVRAGES.
On trouve d'excellentes descriptions développées dans
plusieurs flores et dans un grand nombre d'ouvrages ou
de mémoires de titres divers. En tête il faut citer les
publications si importantes de Blume [ F l o r a J a v m et
R î ù m p J i i a ) , de Kunth [ N o v a g e n e r a e t s p e c i e s ) ^ de sir
Joseph Hooker [ F l o r a antarctica^ F l o r a T a s m a n n i m ,
F l o r a N o v oe Z e l a n d i m ) , de Martius [ N o v a g e n e r a e t s p e -
c i e s B r a s i l i oe ) , avec les nombreux articles du même auteur
et de plusieurs autres dans le F l o r a Irasiliensis,
Ces grands ouvrages, relatifs à des plantes nouvelles
pour la plupart, de pays récemment explorés, se distinguent
par le nombre des planches et par des révisions
monographiques développées de certains groupes. Plus
la région est à la fois vaste et riche, plus ils abondent
en travaux de cette nature. Dans les ouvrages sur les
Cryptogames les descriptions mentionnent moins do
caractères, mais elles sont quelquefois très complètes.
Certaines flores d'Europe sont écrites aussi sur le plan
des descriptions développées, par exemple, celle d'Italie
de Pcirlatore, inachevée par suite de la mort regrettabk^
de rauteur. Cependant, en général, les flores
présentent plutôt des descriptions abrégées, et donnent
peu de détails sur les groupes supérieurs aux espèces,
ac4ine encore plus fréquente dans les ouvrages consai:
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