288 PREMIARE PARTIE — CHAPITRE XX
no sais pourquoi la première page d'un chapitre ou d'un
article ne porte aucun numéro. Si c'est affaire de
goût, l'utilité est sacrifiée à l'apparence, car le lecteur
étant renvoyé par l'index à la première page des chapitres
ou articles, c'est précisément celle où le numéro
manque ! Dans quelques livres composés d'une série de
petits articles, d'une pag'e ou deux chacun, la chose la
plus rare est un chitïre de pag-ination. S'il s'agit d'un
in-folio, c'est très incommode. Osera-t-on jamais faire
autrement? Les imprimeurs, j'en conviens, jetteraient
d'abord les hauts cris, mais ensuite ils s'habitueraient à
cette énormité de voir un chiffre au haut de pages en
partie blanches.
§ 7. — lYrOGRAPIIIE.
La composition d'un ouvrage de descriptions n'est pas
facile. Ce n'est point une composition courante. Il y a
surtout des subdivisions nombreuses, très importantes,
pour lesquelles un auteur soigneux rencontre à l'impression
des obstacles de toute sorte.
Supposons un genre de cent ou deux cents espèces,
divisé en sections, puis les sections en trois ou q^uatre
subdivisions subordonnées les unes aux autres. Deux
difficultés se présentent, l'une dans la copie, et l'autre,
comme conséquence, dans la composition.
La première de ces difficultés est de trouver des
termes ou des signes propres à faire reconnaître les
divisions et subdivisions. Plus il y a de ces coupes successives,
plus cela devient difficile et moins on est guidé
par des usages étabhs. Le genre est ordinairement
QUESTIOiNS DE DÉTAIL SÛR L'ORTHOGRAPHE, ETC. 289
divisé en sections (ou sous-genres, terme plus clair),
mais ensuite il faut recourir à des signes typographiques,
des lettres et des chiffres dont la valeur n'est
pas fixée par l'usage. Communément le signe appelé
paragraphe, indique une division presque aussi importante
que le terme section, et même M. Asa Gray relève
e § au rang de section ou sous-genre quand il leur
attribue un nom substantif ( T e x t - B o o k ^ p. 368). Quant
aux subdivisions inférieures, l'anarchie la plus complète
existe dans les ouvrages. J'ai adopté, par exemple,
pour le genre Echites [Pfodf. VIII p. 447), l'ordre suivant
:
Sectio (avec caractères et nom substantif).
§ (avec caractères, sans nom),
etc. (id.)
A, B, G, etc. (id.)
a, ß, etc. (id.)
Dans le genre Croton, { P r o d r , XY, Sect. 2, p. 524,
S50), le D^ Muller a divisé en :
Sectio (avec caractères et nom substantif).
Subsectio (id.)
A, B, etc. (avec caractères, sans noms),
a, b, etc. (id.)
a, ß, etc. (id.)
2°, etc. (id.)
' ** (id.)
Dans le genre Smilax (1) j'ai été obligé de distinguer
(1) Monogr. Phaner. I, p. 66, 71
D e C a n d o l l e , La Phytographie. 1 9
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