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 248  PREMIÈRE  PARTIE  ~  CHAPITRE  XVIII  
 prodigue  pas  les  mots  de  celte  nature,  et  il  les  prend  
 dans  leurs  sens les plus  ordinaires.  Sous  ce rapport,  son  
 style  ressemble  à  celui  de  Pline,  mais  il  n  en  a  pas  la  
 sécheresse, causéepar dos phrases  excessivement  courtes.  
 Linné  a  de  temps  en  temps  des  mots  spéciaux,  peu  
 cminus,  qu'il  prenait  sans  doute  dans  les  ouvrages  
 d'agriculture,  architecture,  économie  domestique,  etc.  
 des  anciens.  Par  exemple,  dans  une  comparaison  éloquente  
 des  cultivateurs  et  des  bergers,  tout  à  l'avantage  
 de  la  vie  pastorale,  il  décrit  les  travaux  incessants  de  
 l'agriculteur  en disant  : (( Agros  sepibus muniet,  proscindet, 
   resulcabit,  stercorabit,  occabit,  lirabit,inarabit,  complanabit, 
   runcabit,  frugum  manipulos  colliget,  exsiccabit, 
   inferet,  flagellabit,  granorum  acervos  ventilabit  et  
 frumentumtandem dimetietur>;  {Âmoen.acad.JVH'ô).  
 Quand  il  veut  classer  les  arbustes  de  la  Suède,  dans  son  
 Fmtetum  sueciam  [Amoen.,  V,  p.  217),  il  n'emploie  pas  
 les expressions ordinaires  des botanistes/r^fe^,  su/fmieoe,  
 mais  celles  de  sentes,  vepres,  sarmenta,  cremia,  qui  
 ont  toutes  des  sens  distincts  dans  les  auteurs  de  
 l'antiquité.  J'aime  à  croire;  pour  diminuer  ma  confusion, 
   que  bien  des  littérateurs  habitués  aux  classiques  
 seraient  obligés  d'ouvrir  une  ou  deux  fois  leur  dictionnaire, 
   s'il  leur  arrivait  do  lire  ces  passages  do  
 Liiiiie.  
 Les  citations  d'auteurs  latins  n'indiquent  pourtant  
 pas  qu'il  ait  lu  beaucoup  de  leurs  livres  spéciaux  J'ai  
 ou  la  curiosité  de  les  compter  en  lisant  ou  parcourant  
 es  171  dissertations  des  Amoenitates.  Les  citations  
 atines  y  sont  nombreuses,  même  en  laissant  de  côté  
 seulement.  Cum  et  quum  ont  je  ne  sais  combien  de  sens  II  font  Hon.  
 DU  STYLE  DANS  LES  OUVRAGES  DE  BOTANIQUE  249  
 colles  dont  Linné  no  mentionne  pas  Tauteur.  Ce  sont  
 les  poètes  dont  il  cite  le  plus  souvent  des  passages  :  
 Ovide  est  citó  15  fois.  
 Virgile  13  
 Horace  ||  
 Martial.  
 Lucrèce,  
 Lucaiii  .  
 Gallus.  
 Pétrone.  
 Eniiius  .  
 Perse.  .  
 Juvénal.  
 Les  prosateurs  sont  :  
 l'iine,  cité  13  fois.  
 SénèquG.  
 Cicéron.  ,  
 Coluiïielle,  
 Plaute.  .  
 Tacite.  .  
 Il  cite,  en  latin,  trois  auteurs  CTCCS  :  
 Ilippocrate  
 Aristote.  .  
 Plutarque.  
 G  fois,  
 1  
 Enfin  le  texte  de  TÉcriture  sainte  est  cité —  toujours  
 en  langue  latine,  —  cinq  fois  seulement  (quatre  fois  
 l'Ancien  et  une  fois  le  Nouveau  Testament).  Les  personnes  
 qui  se  plaisent  à  scruter  les  opinions  religieuses  
 d'autrui  pourront  discuter  sur  cette  rareté,  mise  en  
 opposition  avec  la  fréquence  des déclarations  religieuses  
 de  Linné.  
 Les  citations  de  toute  nature  sont  plus  nombreuses  
 dans les volumes Y-YIII des Amoenitates  que dans  les volumes  
 I-IY,  rédigés auparavant. Ainsi,  elles n'étaient  pas  
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