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m POST-SGRIPTUM
des descriplions, il serait très utile d^avoir un dictionnaire des
mots de Linné, avec renvoi à ses définitions ou à ses textes. J'imagine
que le nombre des mots ne serait pas grand, mais il suffirait
et chacun d'eux n'aurait qu'un sens bien précis. La comparaison
avec les dictionnaires classiques ferait ressortir une langue
plus correcte, dépourvue d'ambiguïtés. On verrait l'effet de l'esprit
scientifique moderne appliqué à une langue ancienne obscure.
Si l'on possédait l'ouvrage que j^indique, les naturalistes qui
n'ont pas été au collège apprendraient rapidement ce qu'il leur
faut de latin pour les descriptions, et les autres auraient moins à
hésiter dans le choix des mots lorsqu'ils rédigent.
II
S Y N O N Y M I E
(Addilion aux pages 275 et 360
M. le baron Ferdinand de Mueller vient de commencer la publication
d'un ouvrage destiné à faire connaître les plantes d'Australie
au public de ce pays (1).
Il met en toiUes lettres les noms des auteurs et les titres des
ouvrages cités, rompant ainsi avec les habitudes des naturalistes,
pour suivre celle des autres savants qui n'abrègent pas les noms
d'auteurs lorsqu'ils les citent.
La conséquence en sera que les Australiens connaîtront plus
vite que les Européens les noms de botanistes et les titres des
principaux ouvrages.
Si c'est un indice de réaction contre la brièveté excessive des
synonymes, je n'en suis pas fâché. Il y a cependant une réforme
plus urgente. Ce serait de ne pas. tolérer une certaine synonymie
incompréhensible, qui se substitue, depuis quelques années,
chez certains auteurs, à la forme claire et connue employée depuis
trois siècles. Je doute que personne puisse comprendre et
même dicter le grimoire suivant, publié en 1879 :
G. pulchella (Schrad. 1801) (G. Wahlenbergii (Ach. 1803) Kbr).
(1) The native plants of Victoria, iu-8«, part. I, Melbourne, 1879.
POST-SCRIPTUM
Cherchez dans les ouvrages les plus mal faits du xvi® siècle,
vous ne trouverez rien d'aussi embrouillé.
La force des choses — c'est-à-dire la nécessité de comprendre
et d'être compris —• ramènera, je n'en
claires des bons auteurs; mais le plus tôt sera le mieux. C'est
pour cela que j'en parle; et je m'abstiens, comme on voit, de
nommer celui ou ceux auxquels j'ai fait allusion, parce qu'ils
sont vivants et méritent des égards, pour le fond, si ce n'est pour
la forme de leurs travaux.
De CA^^DOLLï:, la Phytographie