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04 P R E M I È R E PARTIE — CHAPITRE V
organes cl mentionner les circonstances de cliacun d'eux,
il est bon do ne pas oublier les principes généraux :
Passer du connu à Vinconnu, des choses certaines aux incertaines,
et des plus appareoites à celles c[ui le sont moins.
Appliquant ces principes, toujours nécessaires pour la
clarté, on mentionnera les parties extérieures avant les
intérieures, et les faits visibles à la vue simple avant les
détails qu'on distingue sous le microscope. Par exemple,
on décrira le calyco avant la corolle, celle-ci avant les
étamines, et pour une tige on parlera de son ensemble
avant de dire de quoi elle se compose intérieurement.
En ce qui concerne chaque organe, le point de vue le
plus saillant est s'il existe ou non; ensuite sa position,
puis la forme, la grandeur et une foule d'autres détails,
selon les cas particuliers.
Ces idées servent do direction, mais elles ne suffisent
pas toujours, ou plutôt on rencontre dans l'application
des difficultés qui ont été résolues diversement. Nous
devons les examiner avec un certain soin.
Voici, par exemple, une question très importante :
Faut-il suivre l'ordre de l'évolution des parties, ou celui
do leur disposition une fois l'être organisé complètement
développé ?
Les botanistes ont préféré généralement l'ordre fondé
sur la disposition, et il y a de bons motifs pour cela.
L'évolution est souvent obscure, douteuse, contestée ou
contestable. Pour la phase qui est la première visible au
microscope, elle est nécessairement douteuse, puisque
l'état antérieur est invisible. On ne sait jamais comment
un organe commence, on ne voit pas plus sa formation
qu'on no voit les atomes ou molécules constitutives dos
corps. A partir des degrés où nous la voyons l'évolution
varie quelquefois pour dos organes semblables.
D E S C R I P T I O N S DE GROUPES NATURELS , 65
Ainsi, dans les Monocotylédones à six étamines, les
premières visibles au microscope sont, d'après M. Chatin
(1), les extérieures dans les Liliacées ou les véritables
Asparagées, et les intérieures dans les Smilacées, qui
sont cependant très voisines. 11 serait bien incommode
do décrire en:i,remier lieu, tantôt l'un de ces verticilles et
tantôt l'autre. Le développement relatif des étamines
et des pétales, des stipules et du limbe, de la racine et
de la jeune tige, etc., peut différer selon les plantes ou
bien être contesté. Toutes les évolutions ne sont pas
connues. Au contraire, Tordre de position ou plutôt de
superposition est visible. Il ne présente que rarement
des questions douteuses. La tige est au-dessus de la
racine ; les feuilles et les ileurs sont sur la tige, ou sur
les rameaux, à des hauteurs successives ; les parties do la
ileur et du fruit sont disposées do dehors en dedans, ce
qui revient à dire de bas en haut. Il est donc naturel de
décrire selon l'ordre : racines, tiges, fouilles, inflorescences,
calice, corolles, étamines, pistils, ovules. De la
même manière il est naturel de décrire le pétiole avant
le limbe, les filets d'étamines avant l'anthère, l'ovaire
avant le style, et le style avant le-stigmate, enfin Je
spermoderme avant l'albumen, et l'albumen avant
1 embryon. Celui-ci n'appartient déjà plus à la môme
plante, et il serait plus correct de le mentionner en
parlant de la tige et des fouilles, mais on est obligé
d'indiquer sa position dans la graine, ce qui conduit à
mentionner sa forme.
Un avantage do l'ordre de superposition, ordinairement
identique d'ailleurs avec celui d'évolution, est que
tout le monde lo comprend, le suit volontiers, et qu'il en
^^^^Bull. soc. iot. de France, 1874, p. 65., et y. VI, mi . .
DE CANDOLLE, la Phytographie. S
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