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résiille uiio grande facililé dans les comparaisons ultérieures
d'une plante à l'autre et d'un ouvrage à l'autre.
Pour chaque organe, il est naturel de commencer par
les choses importantes, (¡ni sont ordinairement les plus
apparentes, savoir : 1" l'existence de l'organe, et 2" sa
position exacte, relativement aux organes voisins. On
passe de là aux caractères de forme, nervation, grandeur
(absolue et relative), pubescence, consistance, durée,
etc. Une fois le principe admis do suivre la superposition
dos organes et l'importance des caractères les
plus apparents, il doit y avoir assez d\iniformité dans
es descriptions. Ouelques transpositions, portant sur
des points secondaires, par suite des habitudes de chaque
auteur et des exigences du style, présentent peu
d'inconvénients.
Ces réllexions ne nous indiquent pas à quelle place il
convient de mettre les faits qui se montrent successivement,
par exemple les détails de la germination, l'évolution
do la Heur et en général de chaque organe ou
partie d'organe. Ge genre de considérations devant occuper
une place de plus en plus grande dans les descriptions
à mesure'des progrès de la science, il est bon
de s'en préoccuper.
Lorsqu'on peut introduire sans difficulté dans la description
d'un organe ce qui concerne ses états successifs,
évidemment il faut le faire. Une épithète, un membre
additionnel de phrase ou une phrase ajoutée immédiatement,
suffisent dans bien des cas. Ainsi, en parlant de
l'anthère, on peut mentionner le nombre des subdivisions
primitives des loges, celui des grains de pollen
dans les cellules de formation, etc. ; en parlant des
couches de l'écorce, on peut décrire leurs phases et
formes successives; en parlant de la corolle, on peut
DESCKIPTIONS DE GROUPES NATURELS ()7
ajouter le mode d'accroissement et restivatioii, de la
même manière que depuis longtemps on parle du fruit
et de la graine après l'ovaire et les ovules. Cependant,
pour l'évolution de la jeune plante et pour celle des
parties de la feuille et de la ileur, comme il s'agit
d'organes multiples, on trouvera plus commode et
plus clair d'en parler séparément. Par exemple, une
description de la germination est bien placée avant de
détailler les faits concernant la racine, Ja tige et les
feuilles; l'évolulion relative des parties de la feuille précède
logiquement la description de chacune de ces
parties; celle des organes iïoraux, les uns relativement
aux autres, est à sa place avant la description du calice,
des pétales, etc.
Contentons-nous de ces indications générales, propres
à servir de direction. Dans les détails, on est obligé
quelquefois de faire des transpositions, pour être plus
clair ou plus bref. C'est le mérite d'un bon descripteur
de simplilier et de bien rédiger, sans s'éloigner trop de
l'ordre naturel ordinaire. Il peut arriver, par exemple,
qu'un caractère pou important, comme la j)ubesceiico ou
l'absence de poils, soit commun à tout un. oiisemble
d organes ou mémo à toute une plante; alors on éviie
des répétitions en disant : IWia undiciuepuUscentia, ou
Planta prorsus glahra. La construction des phrases
::)eut ne pas s'arranger de mots à l'ablatif intercalés do
la manière qui serait la plus conforme à la série d'importance
des caractères. On rédige alors autrement. Un
ordre rigoureux serait parfois de la pédanterie. 11 faut
laisser un peu de latitude à l'écrivain, surtout dans les
détails.
D'ailleurs l'ordre est rompu, dans la plupart des cas,
par le fait du groupement des individus en espèces.
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