PREMIERE PARTIE — CHAPITRE XX
tion, lorsqu'on a vu un échantillon de l'auteur qui
a fait une espèce, ou qui en a parlé dans le cas
d'espèces critiques, ce qui n'empêche pas de dire
au besoin, qu'on n'a vu aucun échantillon de telle
ou telle espèce. Un auteur soigneux s'efforce de
voir tout ce dont il parle et il l'explique dans sa
préface ou dans une note préliminaire. Alors, s'il
ne dit rien, il est censé avoir vu ; s'il n'a pas vu, il
l'énonce positivement, et enfin, s'il a vu un échantillon
particulièrement authentique, le ! ajoute à la
certitude de sa description et à la confiance qu'elle
mérite.
Les signes ? et ! ne remplaçent pas le point qui indique
l'abréviation d'un nom. Ainsi il ne faut pas écrire
Lam!, pour Lam. ! Ce serait faire supposer que Lam
est un auteur et non l'abréviation de Lamarck.
X Hybride. Le signe se met avant le nom, à la place
du numéro d'espèce : X Salix Pooitederana SchL.
On comprend à première vue que ce n'est pas une
espèce véritable (1). Dans la plupart des cas, après
le signe d'hybridité il faudrait un point de doute,
du moins quand il s'agit de plantes spontanées,
mais les auteurs ne s'en inquiètent guère. Beaucoup
d'entre eux vont jusqu'à indiquer quel est le
père et quelle est la mère, ce dont ils ne savent pas
le premier mot.
(1) Dans le Prodromiùs, il m'est arrivé de mettre deux ou trois de ces
signes pour deux ou trois hybrides différents entre les mêmes espèces. Ce
n'était qu'un procédé d'énumération, mais on a pu croire à un autre sens,
et j'estime qu*il vaut mieux pour chaque hybride une seule XQUESTIONS
DE DETAIL SUR L'ORTHOGRAPHE, ETC. ^287
6 . — PAGINATION ET NUMÉROS DE PLAR^CHES.
On a quelque peine à croire qu'il existe des livres de
Dotanique sans numéros de pages ou de planches. Gela
s'est présenté, même pour des ouvrages considérables.,
et il est aisé de comprendre à quel point c'est incommode
et quel discrédit il en résulte pour les auteurs.
La série importante des Genera plantarum florce germanic^^^^
rNeGS (junior), Spenner, etc., n'a aucun numéro
de planches ni de texte. Il faut citer les fascicules,
qui renferment chacun beaucoup de planches. Sturm,
Deutschlcmds Flora, dont les excellentes petites figures
coloriées seraient si bonnes à citer, n'a aucune pagination,
et chaque planche porte des indications tellement
variées et peu suivies que personne ne peut faire relier
l'ouvrage, le consulter, ou y trouver une planche quand
elle est indiquée par un auteur.
Un défaut, qui n'est pas très rare, consiste à intercaler
dans une série do planches quelques planches additionnelles
sous des numéros bis, ter, etc., ou, par exemple,
etc. Il est impossible de deviner, avec de
pareilles désignations, combien de planches ont été
ajoutées, et un acquéreur du livre a beaucoup de peine
à savoir si son exemplaire est complet.
Les chiffres arabes sont plus clairs, plus brefs et
plus corrects dans une longue série, que les chiffres
romains.
Il faut dire aussi, pour terminer ce sujet assez secondaire,
que les usages de la typographie ne sont pas toujours
bien fondés en ce qui concerne la pagination. Je
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