< II i
Ii. •• 'I é'Âl
il
290 PBEMIKRK PARTIE - CHAPITRE XXI
§ 3. ~ TABLES.
Un travail do quelque étendue perd beaucoup à
n'avoir pas d'index.
Ordinairement il faut une table des matières, au commencement,
d'après l'ordre des chapitres, et une table
alphabétique à la fin. Celle-ci est composée de mots
seuls,^ ou de mots avec explications. Dans ce dernier
cas, c'est une table analytique.
Les botanistes ne sont pas arrivés du premier coup
au meilleur système de tables alphabétiques. Les procédés
simples sont souvent les derniers auxquels on
pense, et en voici la preuve.
Dans tout arrangement alphabétique, il est bien indilTérent
qu'un mot d'une certaine nature se trouve à
côté d'un mot d'une autre nature. Pourvu que chaque
mot soit à sa place en raison des lettres, cela suffit.
Ainsi, dans un dictionnaire de langue, les adjectifs
substantifs, verbes, etc., sont tous mélangés, et personne
no s'en plaint, parce qu'ils sont disposés alphabétiquement.
On n'a pas eu l'idée de faire des énumérations
différentes pour chaque catégorie de mots, ce qui
aurait obligé le lecteur à voir dans chaque cas : 1° la
nature du mot qu'il cherche; 2° l'ordre des index
de chaque nature de mots; 3° lo mot lui-même dans
son index. Cette triple opération do l'esprit aurait
entraîné une perte de temps et causé des erreurs.
Les naturalistes n'ont pas fait autrefois ces réflexions
et ne les font pas toujours à présent. Dans le xvi« siècle
on mettait à la fin des volumes une table des noms
TITRES ET TABLES 297
latins de plantes, une autre des noms grecs, une troisième
des noms vulgaires, peut-être une quatrième
pour les noms d'auteurs, etc. Au xvin® siècle, Lin-né
lui-même, qui était si remarquable pour les procédés
d'ordre, mettait dans son PJiilosopMa lotanica trois index
différents : pour les termes, les genres et le contenu
(table analytique). Le Species a trois tables : pour
les noms de genres admis, les synonymes et les noms
vulgaires. Une seule aurait suffi. Linné avait l'habitude
de répéter au haut des pages : Index synonymorum, ou
Index generum; mais d'autres ne l'ont pas fait, et alors
on se figure quelquefois qu'un article n'est pas dans
'ouvrage, parce qu'on s'est trompé sur l'index dans
lequel il fallait le chercher. Je le répète, les noms
d'auteurs et les noms de localités, les noms de genres
admis et les synonymes, les noms scientifiques et vulgaires,
etc., sont tous composés de lettres, et quand on
les dispose dans une seule série alphabétique, on les
trouve immédiatement, sans aucune confusion.
Puisque j'ai cité dans plusieurs genres de travaux
des modèles à suivre, je mentionnerai comme tables
très soignées, faites avec jugement et précision, les
Index du Prodromus^ par Buek (1).
L'usage est assez établi d'imprimer les synonymes,
dans les tables, en lettres italiques. Du reste, on
pourrait, je crois, diminuer la variété des caractères
dans la plupart des index. Ce serait simplifier leur
rédaction et le travail des éprouves.
(1) Index generalis et specialis ad Prodromum, in-S". Partie I, 1842,
pour les quatre premiers volumes du Prodromics; II, 1840, pour les Composées;
m, I808, et [V, 1874, pour les volumes suivants.
lî
11 t\
f ^
iufiP^ r
t . ' I i 11
\ ^ If