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276 PREMIÈRE PARTIE — CHAPITRE XX
donnés en entier sans inconvénient : Rotli, Re, Don,
Kei\ Rlytt, Link. On ne gagne, pour ainsi dire, pas de
place à écrire Blum, pour BJume. Si le nom est entier
et que la phrase continue, il ne faut pas de point, en
dépit des compositeurs qui croient bien faire enTajoulanL
toutes les fois que la dernière lettre est une consonne.
Enfm, il y a des combinaisons de lettres qui rendent
le mode ordinaire d'abréviation insuffisant. Par exemple,
le nom de Decaisne ne serait pas compris si Ton mettait
Dec., et ne serait pas abrégé en mettant Decaisn. Dans
ce cas exceptionnel, je préfère Decsne. L'abréviation
Micli^ distingue nettement Michaux de Micheli. C'est
par des procédés de ce genre qu'on peut éviter une
abréviation trop longue ou équivoque, tout en maintenant
le mode essentiel de donner les premières lettres.
Le besoin d'abréger se fait sentir pour des noms de
lays ou d'organes et pour des mots qui reviennent fréquemment.
Personne ne s'étonne de rencontrer C. B.
Sp. pour Caput Bouce Spei, occid. ou or. pour occidentalis
et orientalis, /¿erà. ou même A. pour herbarium,
stam. pour stamen ou stamina. Dans les langues vulgaires,
il faut penser aux botanistes étrangers qui les
connaissent imparfaitement. Les abréviations, comme
.es mauvaises écritures, sont pour eux inintelligibles.
Il y a des flores allemandes, en elles-mêmes excellentes,
où les abréviations abondent et sont faites de manière
qu'un Français, un Anglais, un Italien ne peuvent pas
les comprendre. J'ouyre, sans la nommer, une de ces
flores qui peuvent servir d'exemple, et'je trouve à la première
page venue, dans le caractère générique du Tragopogon
: Hûllb. Ireigig, etc F. mit, etc Ha. der
Ha. Kr. aile gefiedert, etc. Ensuite, dans la première
espèce (T. porrifolius) B. lineal-lanzettlich, etc bei
QUESTIONS DE DÉTAIL SUR L'ORTHOGRAPHE, ETC. 277
der Bth Il y a bien quelque part une explication,
mais pour les botanistes qui étudient une espèce au
moyen de plusieurs ouvrages dans diff'érentes langues,
ce n'est guère commode d'avoir à chercher une explication,
pour s'en servir, ligne par ligne, comme d'un dictionnaire.
La plupart du temps on y renonce, et ainsi,
par une cause bien secondaire, on prend une autre flore,
moins bonne peut-être, mais plus lisible.
Les auteurs allemands et anglais se servent d'abréviations
plus que les français et les italiens. On trouve
dans toutes les langues des ouvrages où les mots abrégés
se lisent couramment. Je citerai, par exemple,
Koch (Syn. Fl. germ.), Lowe (Man. FI. of Madeira) et
Laterrade (Fl. bordel, et de la Gironde). Les abréviations
y sont nombreuses, mais toutes parfaitement
claires. Si Ton cherche à quoi tient cette clarté, on
verra que les mots ont toujours été indiqués par les
premières lettres, sans omissions : Cal., Pet., (non CL,
Pt.), pour Calyce, Pétale, ou cuit, (non cit.), pour cultivé.
En outre, les Anglais et les Français ont évité les
mots qui ne concordent pas avec les termes latins que
' es botanistes connaissent. Ainsi ils ont adopté en anglais
anther, en français anthère, qu'on abrège par
anth.; ils disent aussi carpelles, en abrégé carp. C'est
bien autrement plus facile à lire pour Lm étranger que
Stbb., ou même Staubb., pour Staubblatt, et F. b. pour
Fruchtblatt, dont j'ai des exemples sous les yeux dans
une très bonne flore allemande.
Les abréviations ordinaires dans les livres de botanique
ont été données par de Candolle, au commencement
du Systema^ savoir : pour des mots ou termes,
vol. 1, p. 13, et pour des noms d'auteurs et ouvrages,
p. 14. Lindley les indique, à peu près de la même
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