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PIUNCIPKS K'r MÉTIIODIOS APPLICABLKS
A TOUTKS LKS JUOSClUPTIONi^ lH-: GKOUPICS NATURELS
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¿KINITION ET CONDITIONS DES GKOUPKS NATURELS.
Les botcuiistcs Gill presque toujours à décrire dos
espèces, des genres, des familles ou des classes, c'est-adire
des groupes iiaLurels. Or, on ne peut bien parler
d'une chose (pie si Ton comprend exactement ce qu'elle
est, comment on la délinit et quelles conditions résultent
de sa nature. D'ailleurs, les associations fondées sur des
ressemblances présentent, par le fait seul de la constitution
collective d'éléments variés, certaines conditions
et certaines anomalies ou diflicultés qu'il est bon de
(connaître d'une manière générale, attendu qu'elles se
présentent ensuite dans chaque groupe en particulier.
L'idée de réunir des objets en raison de leurs aflinités
plus ou moins importantes est spontanée cbez la plupart
des hommes. (Vest presque une affaire de sentiment
ou d'instinct. On rencontre cependant des personnes qui
n'ont pas ce sentiment. Il ne faut pas s'en étonner beaucoup,
puisque d'autres notions, très communes, manquent
à certains individus. Quelques-uns, par exemple, ne comprennent
pas ce que c'est qu'une moyenne et comment
il vaut mieux raisonner sur des moyennes que sur des
uni tés. J'ai vu des membres d'une assemblée constituante
ne pas comprendre le sens du mot garantie et croire
sérieusement assurer des droits par des moyens tout à
fait illusoires. Un esprit peut être cultivé, même distingué,
tout en offrant certaines lacunes. 11 s'est donc
trouvé des naturalistes qui n'avaient })a,s la notion du
groupe naturel, et qui préféraient des divisions simples,
claires et ci,r])itraires, tirées d'un seul fait, à des associalions,
quelquefois un peu vagues, déduites de la comparaison
des êtres sous des points de vue multiples.
Je ne fais pas ici allusion à Linné, à qui on reproche
d'avoir mis une classilication artilicielle des genres audessus
de la méthode naturelle. Ce grand homme comprenait
parfaitement les groupes naturels, car il a tiré les
espèces du chaos oii elles étaient avant lui. Il l'a fait
avec une si grande sagacité, que l'épreuve physiologique
de la fécondation entre individus de la même espèce,
quand on a pu la faire, a confirmé presque toujours les
associations qu'il avait constituées d'après les formes.
Tournefort avait fait le même travail pour les genres.
Linné en a profité en l'améliorant. S'il n'a pas donné la
même attention aux idées de Magnol, Adanson et Bernard
do Jussieu pour grouper les genres en familles
naturelles, ce n'est pas qu'il méprisât leurs tentatives, mais
iJ ne les trouvait pas assez avancées et il en ajournait
'emploi, se bornant à les recommander à ses meilleurs
élèves. Avrai dire, la méthode naturelle est tellement
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