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P R I L M I I Î R E PARTI E — CHAPITRE II
ne sont rien sans publicité. Mais quelles publications?
Seront-ce des articles de journaux? des mémoires plus
étendus ? un ouvrage ? Yoilà ce qu'il est avantageux de
prévoir avant de s'engager dans un travail ; car, suivant
ridée qu'on se forme d'une future publication, on
prépare ses notes, ses dessins, ses observations, sa
correspondance ; on fait des lectures ou des voyages ;
on dirige ses réflexions dans les moments de loisir ;
on se hâte plus ou moins, et l'on étudie les objets et
es questions isolément ou dans leurs rapports mutuels,
ce qui restreint ou étend l'horizon.
Un auteur, surtout lorsqu'il débute dans la carrière,
se trouvera bien de réfléchir à la portée et aux conditions
de chaque nature de publications. S'il comprend
leur fort et leur faible^ et s'il apprécie ce qui convient
h son genre de caractère ou de capacité et aux circonstances
dans lesquelles il se trouve, il ne perdra pas do
temps et marchera droit au but. S'il hésite, s'il vise
tantôt à un genre d'écrits tantôt à un autre, il sera forcé
de refaire ou de compléter ses observations, de transposer,
copier ou traduire ses rédactions, et, avec plus de
peine, son travail sera probablement en définitive
moins bon.
Qu'il me soit permis d'aider au choix dont j'indique
ici l'utilité, en soumettant aux jeunes auteurs quelques
réflexions basées sur l'histoire de la botanique et sur ma
propre expérience. Elles concernent la publicité variée
et le mérite relatif des publications de nature différente.
M A N I E R E DE PREPARER LES OUVRAGES DE BOTANIQUE 19
§ DIÎGKÉS DIVEUS HE rUDIJCITÉ.
Je laisse de côté les écrits destinés à vulgariser la
science, et me contente de parler de ceux dans lesquels
on cherche à la faire avancer. Pour atteindre ce but, i.
ne suffit pas qu'un travail ait plus ou moins de valeur ;
il est indispensable qu'il soit publié sous une forme qui
le mette à la portée des botanistes. La publicité scientifique
n'est pas la simple notoriété dans le public. Elle
résulte du fait que les écrits viennent à la connaissance
des hommes spéciaux et entrent dans le cercle de leurs
lectures ou de leurs consultations habituelles. Cela
s'obtient à des degrés très différents que j'indiquerai
dans leur ordre, en commençant par le maximum de publicité.
Il est bon d'attirer là-dessus l'attention des
Dotanistes. Plusieurs, j'en conviens, n'ont pas de choix
dans les moyens de publication ; mais d'autres se trouvent
plus libres, et chacun, en avançant dans sa carrière,
obtient peu à peu de plus grandes facilités. D'ailleurs
tous les hommes de science sont quelque peu éditeurs,
en quahté de membres de sociétés qui publient. A ce
3oint de vue, il convient de leur rappeler les divers
degrés de la vraie publicité.
A. — Publicité commute et durable.
Une monographie de groupe ou d'organe, une
flore, un Species, un Genera, mis en vente chez les libraires.
Ce sont les ouvrages qui entrent forcément dans les
bibhothèques et qu'on cite le plus.
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