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80 PREMIÈRI-: PARTIE - CtlAPlTRE V
soiro, il est évident quo réaumératioii de variétés est la
ciiose la plus provisoire de toutes. La première formo
coiiuuo so trouve alors indiquée comme type, les autres
sont p, y, etc. impossible de faire mieux, donc il faut
s'en conteuLer. Un jour la science traitera les éléments
de l'espèce comme les éléments des genres, comme ceux
de !a famdle, et tous ces groupes seront coordonnés, les
uns au-dessus des autres, d'une manière parfaitement
uniforme. Déjà nous en avons dos exemples partiels,
qu'il vaut la peine d'indiquer.
Lindley, de Candollo et Seringe ont été, à ma cojinaissanco,
les premiers auteurs qui aient présenté les éléments
constitutifs des espèces selon les vrais principes
de la méthode natui-olle; les doux premiers pour des
plantes cultivées, le troisième pour des espèces spontanées,
ce qui était assurément plus nouveau et plus
important. La monographie des Roses de Lindley, en
'1820, est remarquable par des classifications, do variétés
a , p , etc., avec indication des caractères et synonymes
de chacune (voir Jiosa mbiginosa, ayant huit formes
distinctes ; s p i n o s i s s i m a , neuf formes, etc.). Les races et
variétés dos Brassica, plus nombreuses que celles des
Hoses, classées méthodiquement par de Candollo, se
trouvent dans le second volume du 'ma ( j. 583 et
suivantes), qui a paru on 1821. Seringe a traité do la
même manière, en 1822, les formes spontanées des
Aconitum [Musée helvétique, p. 115). Déjà, alors, il
avait reconnu et il indiquait nettement six variétés dans
V A c o n i t u m Anthora, douze dans V A . Lycoctonum,
vingt-huit dans V A . N a p e l l u s , etc. Ensuite, dans le Prodromus^
(1, p. 56), il a perfectionné cette classification, et
Ton voit par son travail sur les Cncurbitacées [Pr o d r . ,
n , p. 297) qu'il n'a jamais oublié de traiter les groupes
11
DESCRIPTIONS DE GROUPES NATURELS 81
spécifiques, comme les génériques, selon la vraie méthode.
Quelques monographes ont suivi ces exemples lorsque
los documents dont ils disposaient leur ont paru suffisants.
M. Bentham indique huit formes spontanées dans
lo S i d e r i t i s scordioides, L. [ P r o d r . , XII, p. 442), neuf
spontanées ou cultivées dans VOcymum Ba s i l i c u m , L.
[ I b i d . , p. 32), etc. Le docteur Müller a donné un grand
soin à cette classification des variétés dans plusieurs
Euphorbiacées [ P r o d r . , XV, sect. Il, p. 467, 796, 802,
810, 1062, 1193, etc.). J'ai reconnu et classé trentedeux
formes, en deux sous-espèces, dans le Quercus
R o b u r , L. [ P r o d T . , XVI, sect. Il, p. 4). M. Nymanindique
soigneusement les sous-ospècos et formes inférieures
dans son Conspectus des plantes d'Europe (1). L'avantage
de distinguer les sous-espèces et variétés n'est pas souleme
.rt scientifique et de méthode, c'est aussi une garantie
donnée qu'en réunissant ces formes dans une espèce
on les a vues et étudiées. Les auteurs qui réunissent en
bloc une foule d'espèces de leurs prédécesseurs, sans
distinguer des variétés, s'exposent à être accusés do
légèreté, de parti pris ou de négligence. Ils ont peutêtre
examiné les détails, mais on n'en a pas la prouve,
et, on général, il faut dans les sciences donner des
prouves.
Le groupement des espèces dans leur genre doit être
toujours l'objet d'une sérieuse attention. C'est là qu'on
reconnaît si un autour comprend les associations naturelles.
L'attention doit se porter d'abord sur les caractères
moins importants que ceux du genre, qui on
approchent cependant et qui peuvent motiver l'établis-
(1) Conspectus Flora Etiropee. In-S»; part. 1 et 2. Orebro, 1878-1879<
De Candolle, La Phytographie. 6
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