
 
		M  
 vmìì  
 F  
 vi  
 i-l;- i:  
 k  
 29-'  PREMIÌ:RE  PARTIE  -  CHAPITRE  XXI  
 tard  cUo;  or  la  iiaU,ro  du  titre  y  contribue  beaucoup.  
 Le  nom  de  Fauteur  est  évidemment  nécessaire  pour  
 faciliter  les  citations,  inspirer  de  la  confiance et  donner  
 le moyen  de  recourir  à  des  informations  ou  éclaircissements. 
  Los publications  anonymes  sont rares  dans  les  
 sciences  et  ne  méritent  pas  d'être  encouragées.  Celles  
 qui  portent  des  lettres  pour  signature  ne  sont  pas  commodes  
 dans  les  citations,  à  moins  que  les  lettres  ne  
 soient  l'abréviation  régulière  d'un  nom  connu,  c'est-àdire  
 la  première  syllabe  avec  la  première  lettre  de  la  
 seconde,  ou  à  défaut  une  abréviation  mal  faite,  mais  
 passée  dans  l'usage,  comme  il  en  existe  deux  ou  trois,  
 Le  titre  est  destiné  à  faire  comprendre  la  nature  du  
 travail.  Si  l'auteur  veut  qu'on  pense  à  lui  et  qu'on  le  
 cite, le  premier  soin  qu'il  doit  avoir  est  de  donner  un  
 titre  clair,  significatif,  d'accord  avec  le  contenu  de  
 l'ouvrage,  pas  trop  long  et  facile  à  se  rappeler.  
 _  Le  titre  AmaUJmm  botaniam,  de  Plukenet,  ne  dit  
 rien  à  la  plupart  des  botanistes.  
 Pcm  suecus,  de  Linné,  est  à  peu  près  dans  le  même  
 cas,  puisque  beaucoup  de  personnes  ignorent  que  Pan  
 • fut  la  divinité  des  pâturages.  Le  titre,  d'ailleurs,  n'indique  
 pas  ce  qui  a  rendu  la  dissertation  si  célèbre •  
 l'emploi  pour  la  première  fois  de  la nomenclature  binommale. 
   Par  parenthèse,  il  est  bien  rare  qu'on  puisse  
 critiquer  Linné  sur  un  titre.  La  clarté  de  son esprit  les  
 lui  faisait  trouver  presque  toujours  avec  un  bonheur  
 remarquable.  
 ProeUdia  lotanica  ;  ll^vm^mi,  Paraclisns  
 batavus;  Paulli,  Quadripartitum  botanicum;  Roth  
 Caialecta  botanica,  sont  des  exemples  de  titres  bizarres'  
 qui  n'indiquent  pas  le  contenu  des  ouvrages  
 •Amoenitates  italioe,  de  Bertoloni,  s'appliquerait  à  
 TITRES  ET  TABLES  295  
 une  description  des  plus  beaux  endroits  de  Tltalic,  
 tandis  que  c'est  un  recueil  de  mémoires  de  zoologie  et  
 de  botanique.  
 Au moins  ces  titres-là  sont  courts  et  faciles à  abréger  
 dans  une  citation;  mais  que  penser  des  titres  de  plusieurs  
 lignes  qui  abondent  dans  les  articles  de journaux  
 et  dont  il  y  a  des  exemples  aussi  pour  des  ouvrages?  
 I.eur  principal  inconvénient  est  qu'on  les  abrège  de plusieurs  
 manières,  ce  qui  fait  supposer  quelquefois  à  tort  
 plusieurs  écrits  différents.  Des  titres  égaux  en  apparence  
 présentent  le  même  inconvénient.  S'il  y  en  a  
 deux,  le  second  doit  être  une  explication  du  premier,  
 et  alors  le  premier,  seul  en  évidence,  est  celui  qu'on  
 cite.  
 Les  titres inexacts  ne  sont  pas  bons.  Exemples  :  Un  
 mémoire  sur  quelques  genres  ou  espèces  d'une  famille  
 intitulé  Monographie  de  cette  famille ;  un  catalogue  de  
 noms  intitulé  Flore;  un  soi-disant  Traité  de  botanique  
 dans  lequel  des  parties  considérables  de  la  science  sont  
 omises,  etc.  
 Je  dirai  enfin  que  l'intention  louable  de  rendre  hommage  
 à  des  botanistes  a  fait  multiplier  un  peu  trop,  
 selon  moi,  les  publications  intitulées  Linnoea,  Bonplcmdia, 
   Billotia,  etc.  C'est  une  source  de  confusion  dans  
 les  citations,  à  cause  de  la  difficulté  de  faire  distinguer, 
   par  exemple,  Linné  et  Linnsea.  Dans  le  Proclromus, 
  de Candolle  avait  essayé d'écrire Z.  pour  Linné,  
 et  linnoea  ou  li%n,  pour  le  journal.  C'était  bien  arbitraire, 
   et l'on  a pris probablement  linnoea  pour  une  faute  
 d'impression.  
 î  1  
 i!l  
 ^h 11  R  î  
 l  5  
 i  
 ïll  lia  
 5  iij'V jw  
 IS  
 ;  ^  ¿'i  •  't  Wi  P I