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324 PREMIERE PARTIE — CHAPITRE XXV
circulaire, tantôt se touchant par un point et tantôt isolés,
chacun d'eux ayant une étendue proportionnée au
nombre des genres qu'on lui connaissait ¿ilors. Par
parenthèse, ce mélange, de Tidée du nombre des formes
avec colle des degrés d'affinité, qui est toute dilférentc,
peut être critiqué ; cependant beaucoup d'auteurs oirt
cru bien faire en imitant Giseke.
Après lui, Batsch (1) a figuré les familles comme des
ocalités dans une carte géographique, avec des lignes
ponctuées de différentes manières qui indiquent des
ressemblances de diverse nature. Il dit avoir consacré
plusieurs années à construire : « Ilanc mappam quasi
geographicam vel potins opus reticulatum varie nexum.))
Le procédé est évidemment meilleur que celui de Giseke.
Il se prête à l'indication d'un plus grand nombre d'affinités.
De Candolle a consacré un long article, dans sa Théorie
élémentaire (2), au système des cartes géographiques,
dont il fait ressortir la supériorité sur les arrangements
par séries. Quand on le chargea, en 1816, de créer le
jardin botanique de Genève, il avait eu Tidée de disposer
les familles d'après des cartes qu'il avait esquissées (3).
La forme du terrain, et probablement des difficultés
scientifiques, l'avait ensuite détourné de mettre ce projet
à exécution. Il ne s'est jamais hasardé à publier des
cartes emblématiques de tout le règne végétal, mais il
rimmutabilité des formes était devenue une sorte de dogme, au point de jeter
de la défaveur sur les naturalistes qui la révoquaient en doute. Il semble que
dans les sciences, comme en religion et en politique, les doctrines deviennent
d'autant plus absolues et intolérantes qu'elles sont plus près de
s'écrouler.
(1) Tabula affinitatum regni vegetahilis, Ì vol. in-8°, 1802.
(2) édition, 1813, p. 201; édit., 1819, p. 231.
(3) Je les conserve, avec beaucoup d'autres manuscrits.
DES DESCRIPTIONS GRAPHIQUES SOIT FIGURES 325
en a donné pour quelques familles, eomme les Légumineuses
(1), les Crassulacées (2), les Mélastomacées (3)
et les Cactées (4). Dans ces derniers groupes les affinités
lui ont paru susceptibles d'être représentées graphiquement
sous une forme de tableaux circulaires, qui
s'éloignent assez des cartes géographiques.
Dunal avait bien compris la multiplicité extrême des
rapports quand il a dessiné dans sa Monographie des
Anonacées, en 1817, les fruits des genres de cette
famille rattachés les uns aux autres par des rubans, qui
se croisent de plusieurs manières. Ce n'est plus une
carte géographique, mais un réseau dont les cordons
peuvent être dirigés dans des plans différents.
Adrien de Jussieu a imité Batsch dans sa planche des
affinités des Rutacées (5). Au contraire, Agardh (6) a
suivi plutôt Giseke, en améliorant son système de carte.
Il représente le règne végétal comme formé de trentetrois
classes, dont chacune comprend plusieurs familles.
Les classes sont isolées, irrégulières, pourvues de pointes
qui indiquent des exceptions ou des rapprochements
avec d'autres classes. Elles sont coloriées de six manières
différentes pour indiquer certains rapports. Les Algues
se trouvent vers le centre, parce que, dit l'auteur, toute
vés^étation est sortie des eaux. Les autres classes rayonnent
dans quatre direction , sans régularité. Deux
auteurs subséquents ont exagéré la méthode des emblè-
(1) Mémoire stcr les Légumineuses, in-4% 1825.
(2) Mém. stùT les Crassulacées, in-4°, 1828, dans Collection de
Mémoires.
(3) Collection de Mémoires, in-4°, 1828.
(4) Revue de la famille des Cactées, in-4^ 1829, dans Mém. du
M%iséum, 17° Yol.
(5) Mémoire sur les Rutacées, 1825, pl. 29.
(6) Classes plantarum. In-8^ 22 pages, 182o.
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