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PRIiMIÈRE PARTIE — CHAPITRE 11
relie, par exemple un article sur un genre à l'occasion
d'une famille toute différente; des espèces nouvelles
décrites dans un livre de voyage, d'agriculture ou de
médecine, ou même dans un récit d'herborisation; une
note sur des plantes d'Afrique dans une flore américaine ;
une classification générale des fruits à l'occasion d'un
fruit, etc., etc.
9o Les mémoires ou articles insérés dans des publications
qui ne répondent pas à l'une des subdivisions naturelles
des sciences. Par exemple, la statistique n'est
pas une division naturelle ; c'est l'application de méthodes
numériques à toutes les branches des connaissances. On
peut faire une statistique des peintres, des musiciens,
des bibliothèques, des populations, des maladies, des
armées, etc., etc. Un journal de statistique peut donc
traiter de toutes ces choses et de bien d autres encore.
La statistique végétale d'un pays peut s'y trouver; mais
dans ce cas, pour les botanistes, elle est comme perdue.
La microscopie, qu'on devrait appeler micrographie, se
compose aussi d'un assemblage de faits relatifs à beaucoup
de sciences ou arts. On se sert du microscope en
zoologie, en botanique, en physique, dans plusieurs branches
de l'industrie et du commerce, en médecine, etc. ;
d'oLiilrésulte qu'un «journalmicroscopique», —singulier
titre ! — ne concerne particuhèrement aucune science.
Les neuf dixièmes des botanistes ne se doutent pas des
articles qui s'y trouvent. Ceux mêmes qui ont de grandes
bibhothèques n'achètent guère les publications énumérées
dans les alinéas 6" à 9% car il y a toujours une limite
de place ou d'argent qui s'impose. Les polygraphes n'ont
que la publicité de quelques grandes bibliothèques publiques,
et ce n'est pas suffisant.
MANIÈRE DE PRÉPARER LES OUVRAGES DE BOTANIQUE 2J
D. — Publicité encore moindre.
10'' Les écrits rédigés dans d'autres langues que le
latin OU l'une des quatre langues modernes principales.
Ce n'est pas le nombre des hommes parlant une langue
qui déterminent la vraie publicité scientifique, mais celui
des savants qui connaissent cette langue. Le chinois est
parlé par trois ou quatre cents millions d'hommes, et les
ivres de botanique en chinois sont moins connus que
ceux en hollandais ou en danois, qui déjà no le sont
guère (1).
E. — Publicité fresque nulle.
11° Los ouvrages tirés à un si petit nombre d'exemplaires,
qu'on peut se demander jusqu'à quel point ils
sont publiés : par exemple, le Flora grceca de Sibthorp,
on dix volumes in-folio, contenant neuf cent soixante-six
planches coloriées. Il y avait de la première édition seuement
trente exemplaires (2), et quand un de ceux-ci se
trouvait en vente on en demandait sept mille francs. Pour
le degré de publicité cela se rapprochait beaucoup d'une
collection de dessins déposés dans une bibliothèque publique.
Heureusement une réimpression, plus ou moins
contraire au testament ridicule de Sibthorp, a mis l'ouvrage
à la portée des botanistes, au moins de ceux qui ont
de la fortune. Un comte de Bute a eu l'idée bizarre, en
1783, de tirer douze exemplaires d'un ouvrage général do
(1) Je rappelle qu'il n'est jamais question ici des ouvrages destinés à
répandre la science, comme beaucoup de flores, de traités, etc., mais seule-,
ment de ceux qui contiennent des faits scientifiques nouveaux.
( 2 ) Priizei, Thesaurus Uter. bot., édit.
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