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nalnral system of botany, terminés on 1853 par la dernière
édilion du Vegetable Kingdom, accusent un pou
trop la disposition, très répandue alors, de changer
l'ordre des familles à tout propos et de les subdiviser à
'imitation de Robert Brown ; mais Lindley agissait en
lomme d'esprit et comprenait très bien la méthode
naturelle. Les affinités qu'il indique méritent toujours
d'etre étudiées.
Dans la rédaction il a eu des idées heureuses. Par
exemple, de faire ressortir plusieurs affinités des familles
au moyen d'un procédé typographique fort simple (1).
Il donne pour chaque famille un abrégé des caractères,
sous le titre de diagnosis, qui est comme la phrase pour
les espèces. De Martius, dans le Flora brasiliensis, et
MM. Lemaout et Decaisne, dans leur Traité de botanique,
ont fait de même. C'est un correctif à Tétendue, ordinairement
trop grande, des caractères de famille dans
lesquels on se plaît à indiquer la plupart des modifications
du groupe, au lieu de renvoyer chacune aux genres
et tribus qui les présentent. Pour les familles, Lindley
indique ce qui concerne la tige et les feuilles au commencement
de rénumération des caractères. J'aime cet
ordre, usité déjà dans les descriptions d'espèces, qui est
d'ailleurs l'ordre de superposition, presque toujours identique
avec celui d'évolution. Balfour, dans son Olass book
of botany et Decaisne, dans leur Traité,
ont imité Lindley sur ce point, comme sur d'autres. La
désinence en aies, pour les noms de groupes supérieurs
aux familles, a été un progrès introduit par Lindley;
(1) Ainsi, à Tarticle des Hypoxidacées, on voit :
Orchidaceoe
Roemodoracem — IIYPOXIDAGE./E — Amaryllidaceoe
Apostasiacece
DESCRIPTIONS DE GIïOUPES SUPERIEURS AUX ESPÈCES
seulement on ne voit pas pourquoi il a remplacé l'expression
de Cohorte [cohors), qui était alors usitée, par le
mot nouveau à'AUianoe, qui ne ¿leut pas entrer tel quel
dans un texte latin.
Lindiey a écrit en anglais tous ces ouvrages sur les
familles. Il a poussé le désir d'être populaire jusqu'au
point de donner des noms anglais à la place ou à côté
des noms scientifiques, et même il a inventé des noms
de familles en loort, etc., qui n'existent pas dans la
langue vulgaire. C'était se tromper sur les dispositions
du public anglais. Les noms botaniques l'effrayent peu,
et je suis persuadé que les dames elles-mêmes, en
Angleterre, disent aussi volontiers Polygalacese que
Mihoorts, ou Polygoneae que BuoJiwheat. Si le genre
Malesberbia mérite de constituer une famille, ce n'est
pas de lui donner le nom de Groiomuort qui la consolide
ou la fait connaître. En général le progrès ne consiste
pas à introduire des noms anglais, français ou allemands
dans les ouvrages scientifiques, mais au contraire à faire
pénétrer les noms botaniques dans l'usage des langues
vulgaires.
Un très grand nombre de Traités ou Éléments de botanique
renferment Ténumération des familles, avec leurs
caractères tirés ordinairement des ouvrages scientifiques;
mais je passe à d'autres questions, car la diffusion des
connaissances dans le public n'est pas le but de mon
travail.
Comme je l'ai dit plus haut (p. 1-8), le véritable progrès
est indiqué par la marche générale antérieure de
la science. Le chapitre actuel, et mes réflexions sur les
Species (p. 73), le font bien comprendre. Les groupes
naturels ont été de plus en plus justihés dans les ouvrages
par rénumération des caractères, et ces énumé-
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