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¿68 PREMIÈRE PARTIE — CHAl'ITRE XX
tanirjne (p. 443) dit : VAreca oUracea, connu sons lo
nom de (^Jion palmiste, le vin de Palme, les Graminées,
etc.
L'usage est ])ien établi parmi les botanistes, et comme
ils mentionnent les noms de plantes cent fois ou mille
fois plus souvent que les littérateurs, ce serait à ces derniers
de les suivre, à moins de nier que l'usage ne fasse
régie en matière d'orthographe (']). La seule exception
faite par les botanistes est pour les noms très vulgaires,
antérieurs, pour ainsi dire, à la science, comme blé,'
orge,^ hêtre, chêne, etc. Encore, si l'on veut parler d'une
certaine espèce de chêne, on écrira le Chêne Rouvre (2),
le Chêne pyramidal, le Hêtre pourpre, etc.
Les érudits ont l'habitude de mettre une capitale au
commencement du nom des ouvrages qu'ils mentionnent.
Il en résulte, dans la synonymie botanique, une multiplicité
de grandes lettres et les titres abrégés de livres
se confondent quelquefois avec les noms d'auteurs
(Lmnoea et Linné). C'est à cause de cela, probablement,
que de Candolle, imité par Koch et un petit nombre de
botanistes, avait adopté de petites lettres pour les désignations
d'ouvrages.
Le pluriel des noms latins de plantes, en français, est
nn pomt assez embarrassant. L'usage, dans la langue,
est tantôt de ne pas modifier au pluriel les noms d'origine
étrangère (un efmta, des errata; d'après le Dictionnaire
de l'Académie et celui de Littré), et tantôt d'ajouter une ^
(1) Dans les mots spéciaux, les hommes de la spécialité font l'usage. Quel-
QUESTlOiNS DE DICTAIL SUR L'OUTiiOGUAPllE, ETC. 2m
[nn opéra, des opéras ; un liopecli^ des kopecks, ibid.) L'Académie
cl Lien admis le mot « %m maximum », mais elle n'a
xis voulu dire si le pluriel est« des omxwmm, ou des maximums,
» ou selon Tusage de beaucoup de mathématiciens
des maxima (1). La règle n'est donc pas aussi fixée
que le supposait M. de Sclioenefeld dans le Bulletin de
la Société botanique de France, en 1859 (p. 591), lorsqu'il
disait : a Les substantifs latins intercalés dans une
Arase française deviennent indéclinables. » Il n'avait pas
vu dans le dictionnaire de Txicadémie française (éd. de
1835j : « cultiver des géraniums ». M. Porcher, président
de la Société d'horticulture d'Orléans, dans une lettre à
M. Morren {Belgiciue horticole, 18G7, p. lOG) insiste
pour qu'on dise « des Fuchsia^ des R/iocloclenclmm ». etc.
Ce qui serait éminemment contraire au génie ^—^ comme
on dit, —ou plutôt à la routine de la langue, ce serait de
dire « des Fuchsioe ^ des Amygclali^ des Rhododenclra » ,
selon l'usage d'autres langues. L'addition d'une s^ pour
le pluriel des noms de plantes est usitée par les littérateurs
{Dict. de VAcadémie, aux mots GÉRANIUM, CAMELLIA;
l)ict. de Littré, aux mots CAMELLIA, DAPIINE), mais les
botanistes ont plutôt suivi l'usage contraire. Adrien de
Jitssieu parle {Traité de bot.) « Lukea y). On dirait
pourtant qu'il a éludé la difficulté en mettant presque
toujours ses exemples au singulier. Auguste de Saint-
Hilaire (MorpkoL végét,, p. 806, 807, 841) n'hésite pas
à écrire : les Miiscari, les Alisma, les Sphagaim. Tous
les deux ont soin de mettre ces noms en italiques. Je
(1) Le Dictionnaire de Bescherelle^ au mot MAXIMUM, donne pour pluriel
maxima; mais, au mot MINIMUM, il s'exprime ainsi : « Quelques personnes
disent au pluriel des minimim^ d'autres des rainima. La première forme est
beaucoup plus conforme au génie de notre langue. )) Le Dictionnaire de
LitU'é reconnaît chez les mathématiciens l'usage de dia-e au piurifii minima.
mais il ajoute : dans le Itfngagô général, H faut dire les inininiUms.
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