i -.iii' rfjjlv
il If! •
, Î < • V
t s
Ï
\
M:
Ii
i. 1'
iini
3()(i i-KEMlliKli I'AUTIE — CHAPITRE XXlll
divisions y sont claires, les détails toujours à leur place,
et rien n'échappe au lecteur.
L(îs communications très courtes, publiées dans les
jourtuiux, comptes rendus, bulletins de sociétés sont
des diminutifs de mémoires, des atomes, pour ainsi
dire, dans la bibliographie scientilique. Chaque fait,
chaque réflexion peut avoir de l'utilité, mais l'abondance
et la dispersion de ces documents les rendent de
plus en plus incommodes. Que sera-ce quand le nombre
des publications périodiques et de sociétés aura décuplé,
peut-être centuplé? Des recueils analogues à celui
de Just(l) pourront-ils être complets, et ne serontils
pas eux-mêmes d'une étendue démesurée? On arrivera
peut-être, par la force des choses, à négliger les
publications minimes jusqu'au moment oii elles paraissent
de nouveau dans un traité, une flore ou tel autre
ouvrage méthodique plus connu. Cette seconde publicité
sera la vraie, mais entre la première et la seconde
beaucoup de notes périront, par oubli. Cela se voit déjà
de temps en temps. Les auteurs qui ne veulent pas s'y
exposer n'ont qu'à attendre d'avoir une certaine quantité
d'observations, jusqu'à ce qu'ils puissent les communiquer
aux sociétés et aux journaux sous une forme qui
attire l'attention.
Je viens d'énumérer plusieurs causes qui peuvent
nuire à la rédaction des mémoires. Elles sont si nombreuses,
et des productions très originales pour le fond
en ont tellement souffert dans la forme, qu'on pourrait
me demander : où sont donc les bons mémoires de nature
à servir de modèles? Je répondrais : un peu partout,
selon les sujets. Comme les jeunes botanistes ne
(1) Botanisches Jahresbericht, 3 volumes iii-8°, (rès compactes, par
année.
DES DISSERTATIONS, MÉMOIRES, ETC;. oO?
leuvent guère chercher au hasard dans une grande bibliothèque,
je leur dirai, s'ils veulent bien me consulter :
Examinez quelques volumes des Annales des sciences
naturelles (partie botanique), publiées par Brongniart et
Decaisne, et du Jahrhucli für loissenschaßlicJbe Botanik,
j)ar Pringsheim. Dans ces deux grandes publicatioiis
vous trouverez des mémoires d'une étendue convenable,
bien faits, de différents auteurs, sur toutes les parties
de la science. Comparez un certain nombre d'entre eux
au point de vue do l'exposition et de la rédaction. Ce ne
sont pas toujours les plus savants qui sont le mieux
écrits, et comme aucun peut-être n'est parfait, rappelezvous
Molière :
Quand sur une personne on prétend se régler,
C'est par les beaux côtés qu'il lui faut ressembler,
Etc.
Les journaux et collections de mémoires purement
botaniques ont l'avantage de prolonger le souvenir des
productions spéciales et d'en faciUter l'emploi. Quelquefois
un auteur a publié la plupart de ses écrits détachés
dans un seul journal, ou une seule série de mémoires
ou bulletins de société. Alors, s'il y a de bonnes
tables, et si l'ordre dans chaque mémoire n'est pas défectueux
les recherches ne sont pas difficiles. Quant
aux opuscules d'un auteur isolés ou dispersés dans plusieurs
publications dilierentes, ils sont vite oubliés, à
moins qu'on ne les réimprime en un corps d'ouvrage,
comme on Ta fait pour les dissertations de Linné, Mohl,
Tréviranus, Robert Brown, Dutrochet et autres. Sans
faire la dépense d'une nouvelle impression, on pourrait
faciliter les recherches dans certains écrits trop multi-
M