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léiloiH^ í^sl Apétale ou Polypólale, C.alycilloiv ou ^riialaiuilli)
ro, saus voie la tlour'.
Il (Ml (\sl aulrtnniMil dfvs j^roupos uaUinOvS. Ou li^s
iHH'ouuaît à, plnsitnii's choses, les unes importantes ou
évi<l(Mil(^s et (rautn^s secondaires ou difficilos à consLaler,
yvn citerai une ]»reuve déduite d'uue expérience proouii'ee.
Les familles naturelles étaient réparties au Jardin botaniijue
de (lenévo dans nne cinquantaine do platel)
audes, selon Tordre du Prodromiùs. On semait chaque
année environ deux mille espèces do pleine terre,
(juand elles avaient commencé a, lover, chacune dans son
vase, le directeur les faisait porter à la lète d'une des
)late-])andes, selon la famille présumée, afin qu'on pût
[(^s placer définitivement dans leurs genres. Il reconnaissait
donc les famiUes, sans voir les fleurs ou les fruits,
dont les livres font surtout mention. C'était au moyen de
la forme on de la consistance des cotylédons, ou des premières
feuilles, dt^ la manière de U^ver, montrant Texistence
ou Tabsence d'albumen, etc., c'est-à-dire de caractères
dont quelques-uns sont difficiles h exprimer, mais
se sentent, et par conséquent existent. Ce qu'on désigne
sous le nom de port (habitus) n'est pas autre chose. J'ai
vu mon père deviner ainsi les familles et se tromper
rarement, sans recourir aux noms sous lesquels on avait
tuivoyé les graines. J'ai fait de même, pendant 18 ans,
quoique mon coup d'oeil ne fût pas d'abord aussi rapide
ni aussi sur. L'exercice développe cette faculté. Um^
chose est h remarquer : nous reconnaissions les familles,
nullement les Thalamiflores, Calyciflores^ etc. C'est en
passant par la famille que nous arrivions à ces divisions
basées uniquement sur la fleur. N'est-C(^. pas la preuve
qu'elles sont peu naturelles ?
MKLANGIl INlh'lTAHl.K \)\i DIVISIONS AHTlFlCUilLLES
Combien de divisions admises dans les ouvrages ne
résisteraient pas à cette sorte d'épreuve! Tel genre est
divisé d'après le nombre des loges de Tovaire; si rien
d'autre ne fait reconnaître les séries d'espèces, ces divisions
sont artificielles plus que naturelles. Bans tel ou tel
autre genre les espèces sont réparties suivant la longueur
des anthères relativement aux filets; si rien ne se ratta(^
he à cela dans les autres organes, c'est une division
artificielle. Linné avait raison de dire : « Char(icler non
facit genus )>, ce qu'il faut étendre aux sections dans les
genres et aux tribus dans les familles, en comprenant
])i(^n (|ue, d'après Linné, VhahUns doit être consulté, et
que. rhabitus est un (ensemble caractères qu'on peut
décrire quand on veut s'en donner la peine et dont quelques
uns ont de la valeur (i). Dans beaucoup de cas les
divisions artificielles sont nécessaires; par exemple,
lorsqu'il faut énumérer des genres noml)rcux dans
une famille très uniforme, ou des espèces nombreuses
dans un goure qui no présente pas des groupes naturels
un peu clairs, ou encore plusieurs des formes, très voisines,
appidées variétés, dans les espèces. On est obligé
alors do recourir à des coupes basées sui* un seul caractère.
Il y aurait confusion sans cola, et on aurait trop de
peine pour déterminer au moyen des livres. Dans les
genres nombreux en espèces il est, rar(i qu'on ne soit pas
obligé de faire d(>s coupes artificielles, au moins pour les
subdivisions d'ordre inférieur.
Ou peut tirer de là des règles qu'il serait utile d'observer,
et certaines reflexions relatives à Vhistoire de la.
scienc<\
(l) \:]iahitm peut Icnir, par exemple, Pabondnnce, la rareté ou la distriluiiion
des stomates, à des productions de fécule, chlorophylle, etc., dans tel ou
tel organe, à quelque détail d'évolution, etc.
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