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PREMiKRK PARTIE ~ CHAPITKE V
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famillcvS et classes. Celte superposition de
groupes, dont nous allons purler, enlraîne une division
des caractères; mais, en ce qui concerne chacun des
groupes, les reilexions précédentes, sur Tordre le plus
convenable, ne sont pas inutiles.
ARTICLE VII
UNE DKSGRIPTION DK GROUPE DOrr ÊTRE FHAGTIONNÉB ET CLASSEE
La description d'un groupe est toujours divisée,
expressément ou tacitement, en plusieurs parties, dont
es plus importantes sont mises dans Farticle de chacun
des groupes supérieurs à celui dont on parle. Ainsi, les
caractères d'une espèce ne sont pas seulement dans le
détail de Tespèce, mais beaucoup dans les caractères de la
section, du genre, de la tribu, delà famille et de la classe
auxquels appartient l'espèce. La hiérarchie de ces groupes
compris les uns dans les autres Texige, et quand un
auteur ne rappelle pas les caractères des groupes supérieurs,
c'est qu'il les suppose connus. Pour les caractères
de classe il a raison. Chacun sait qu'une Légumineuse,
par exemple, appartient aux Dicotylédones, par conséquent
il est inutile de mentionner le nombre de ses
cotylédons. Les caractères génériques sont moins
connus, aussi les auteurs exacts les rappelent quand
ils décrivent isolément une espèce. (Yoir Botanical
Magazine, Belgique horticole, etc.) Dans un Genera plantarum,
les caractères des groupes supérieurs aux genres
DESCRIPTIONS DR GROUPES NATURELS 69
sont toujours énoncés, et dans un S'pecies on donne ceux
do tous les degrés.
Une bonne distribution des caractères entre les
groupes subordonnés est essentielle pour la clarté et la
])rièvoLé. C'est bien lentement qu'on est arrivé à l'obtenir.
Aujourd'hui encore, les meilleurs auteurs sont les
seuls qui en comprennent toute l'importance. Il est vrai
qu'on rédige souvent des flores ou des mémoires dans
lesquels on envisage seulement une partie de certains
genres ou do certaines familles, tandis que pour bien
entendre la subordination des groupes il faut travailler
par monographies de familles ou de genres, afin de voir
toutes les unités do chaque groupe. Jetons un coup
d'a'i! rétrospectif sur ce point, il est si important,
que ce sera faire, en peu de mots, l'histoire de la botanique.
Avant ïournefort, les auteurs distinguaient à peine
des genres et n'en décrivaient pas les caractères. Ils
étaient donc obligés de faire longuement et pour chaque
forme une description qui comprenait des choses communes
à plusieurs espèces ou variétés. Leurs textes occupaient
de grands in-folio, et pourtant il y avait beaucoup
de caractères dont on no parlait pas encore. Dans ce
système, avec l'augmentation du nombre des plantes
connues et des détails adonner sur cbacune, les volumes
de botanique auraient envalii les plus vastes bibliothèques,
et les botanistes eux-mêmes s'y seraient perdus.
Quand on arriva pour les genres à des noms uniques et
à des caractères exprimés à part, il devint possible d'éliminer
dans le détail de chaque espèce ou modification
d'espèce les caractères devenus génériques. Linné rendit
le môme service en groupant les formes les plus voisines
sous le nom d'espèce, et ensuite Adanson et les Jussieu,
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