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174 PREMIERE PARTIE — CHAPITRE XI
ARTICLE III
PHYSIOLOGIE SPÉCIALE DES GROUPES.
Los pliónomènos de physiologie peuvent être envisages
on eux-mêmes, d'une façon générale, ou comme
caractères d'une espèce, d'un genre, d'une famille,
d'une classe de végétaux.
Ce dernier point de vue a été trop négligé. Plus on
avancera, plus on distinguera ce qui est général ou spécial,
et les faits spéciaux deviendront très nombreux
relativement aux généraux. Le premier auteur qui ait
observé uniquement et en détail les phénomènes spéciaux
de physiologie est Vaucher(l). Son Histoire j)lhysiologique
desplantes '¿'Em-ope (4 vol. in-8°, Paris, 1841)
repose sur l'idée originale de suivre des espèces de la
plupart de nos genres et de toutes les familles existant
en Europe, sous le rapport des phénomènes de germination,
végétation, floraison, fécondation, fructification,
direction des organes, mouvements particuliers,
etc. Les ressemblances physiologiques, dont il
rend compte pour les avoir observées sur les plantes
vivantes, confirment ou infirment, suivant les cas, la
classification basée sur les formes. Ce sont des caractères
qu'il faut enregistrer, et grâce à la division du
livre par familles et genres, non d'après les fonctions,
il est facile de trouver les détails et de les utiliser dans
(1) Pierre Vaucher, prof, de théologie, né à Genève en 1763, mort le 5 janvier
1841.
DESCRIPTIONS DE GROUPES FAITES PARTIELLEMENT 175
une monographie de groupe. Le plan était excellent. Si
l'exécution n'a pas été aussi heureuse que celle de VHistoire
des Conferves d'eau douce du même auteur, c'est
que l'ouvrage sur la physiologie est le produit de sa
vieillesse, à la suite de nombreuses années pendant lesquelles
d'autres occupations l'avaient empêché de suivre
les progrès de la science. Yaucher ne connaissait pas
les phénomènes de fécondation, tels qu'on les avait
observés depuis Brongniart; mais pour ceux qui les
précèdent ou les suivent, tels que la production du
nectar, les mouvements des organes sexuels, la chute
des parties extérieures de la fleur, la déhiscence des
capsules, etc., son ouvrage contient un grand nombre
de faits exacts, faciles à comparer d'un groupe à
l'autre.
Sur la fécondation dans diverses espèces de plantes,
Darwin a inauguré une série d'observations très importantes,
continuées par Delpino, Hildebrandt, Kerner,
Axell, Bennett, Errera etGevaert, Meehan, Bonnier, etc.
Les ouvrages de ces auteurs ont souvent de l'unité, avec
de bonnes classifications des faits. Il ne manque pour
les utiliser davantage qu'un index général des espèces,
renvoyant à chaque auteur.
Pourquoi les phénomènes de direction des tiges volubles,
de production interne ou externe de substances,
de dissémination des graines et autres sont-ils épars
dans une foule de mémoires, au lieu d'être classés d'après
les familles, genres ou espèces? Cela tient sans doute
aux causes dont j'ai parlé, qui empêchent d'utiliser
beaucoup d'observations d'anatomie, je veux dire au
mode souvent imparfait de rédaction et de publication.
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