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82 PHEMIÈRIi PAHTIE — CHAPITUE V
semeiit d'niio sod,ion on sous-genre, surlont si le port,
c'esUVdire plusieurs details accessoires, permet de
reconnaître au coup d'oeil un certain nombre d'espèces
comme formant un groupe. Dans la section elle-même,
on remarque souvent des groupes d'espèces plus particulièrement
voisines. Si l'on obéissait strictement aux
l)rincipes de la méthode naturelle, on laisserait quelquefois
une grande quantité d'espèces dans un seul
groupe générique ou sous-générique; mais ce serait
incommode. Le lecteur qui chorclio un nom veut arriver
promptement. De là découle une sorte d'obligation de
séparer des espèces voisines au moyen de tel ou tel
caractère tranché et accessoire, quand ce serait la pubescence
des feuilles ou la distribution géographique. Nous
verrons plus loin ce qui concerne ces coupes artiiicielles,
dont il est difficile de se passer dans la pratique.
ARTICLE IX
£>OIT-ON MENTIONNER DANS LE CARACTÈRE D'UN GROUPE
LES VARIATIONS QUE PRÉSENTENT SES ÉLÉMENTS?
A un point de vue très général, les différentes modifications
d'un groupe forment une partie de ses attributs.
Une espèce varie plus qu'une autre et elle varie d'une
certaine manière ; un genre offre des diversités de variations
relativement à un autre genre ; une famille,
relativement à une autre famille. C'est une chose qu'il
faut indiquer, sans trop de longueurs, si possible. Les
modihcations entrent facilement dans le détail des caractères,
mais elles rendent d'autant plus désirable un
DESCRIPTIONS DE GROUPES NATURELS 83
abrégé sous la forme de diagnose ou de tableau, qui permette
de comparer chaque espèce, genre ou famille avec
les groupes analogues par le moyen des caractères purement
distinctifs.
Depuis quelques années, les botanistes se sont mis
souvent à allonger les caractères spécifiques, génériques
ou de famille, en les criblant de phrases incidentes liées
par des vel, des cmt, ou mises entre parenthèses, pour
indiquer les diverses modifications, comme si l'énumération
et la classification des espèces contenues dans le
genre, et dos genres contenus dans la famille n'indiquaient
pas nettement ces faits. Les caractères de
famille surtout sont encombrés d'une multitude d'alternatives
et de restrictions ou exceptions, qui en rendent
la lecture fatigante. On y cherche comme à tâtons les
caractères vraiment essentiels et distinctifs.
Il y a beaucoup de hasard et d'imitation irréfléchie
dans les développements excessifs des descriptions de
certains groupes. Ainsi, à l'occasion d'une famille, on
énumère volontiers toutes les modifications qu'elle présente,
mais pour une tribu on est plus bref, et pour les
caractères de classes, iîomme les Dicotylédones ou les
Monocotylédones, on se contente de quelques mots. Ces
classes fourniraient cependant une belle occasion de
couvrir des feuilles de papier, en disant : les pétales
manquent ou ne manquent pas, ils sont libres ou soudés;
les ovaires sont supères ou infères ; les graines ont ou
n'ont pas d'albumen, etc., etc. On perdrait de vue, dirat
on, les caractères essentiels. C'est parfaitement vrai.
Mais alors pourquoi noyer les caractères véritables des
familles et quelquefois ceux des genres dans une multitude
de détails analogues sur les éléments divers qui
les composent?Pour les sections, sous-sections, ou para-
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