H!
M
t
M
é M i m
^ m
11'
IN
1.
n
1
1IÉ
186 1MOEMIÈHK PARTIE — CHAlMTllli: XII
sur 1111 soul orgciue, ou avait-il remarque la faeilite avec
laquelle on recomiaîl les familles et l'impossibilité de
(lire au premier coup (Vcinl, sans analyser la fleur, si
une plante est polypétale, périgynique, etc.? La gloire
(le Jussieu ne tient pas h cette répartition des familles,
et la méthode vraiment naturelle n'y est pas intéressée.
On peut faire comprendre qu'une division est artificielle
par plusieurs moyens. Le plus aisé est de désigner
les fragments d'une autre manière que par les termes
usités dans la hiérarchie des groupes, de dire, par
exemple : Divisio, Suhdimsio, Series, Subseries, Ces
termes n'ont aucune place dans la hiérarchie des Classes,
Cohortes, Familles, Genres et Sections, et d'après leurs
sens ordinaires ils sont excellents. Divisio entraîne
l'idée d'une volonté qui a divisé; Series indique une
énumération d'objets en hgne, or les groupes sont autre
chose et ressemblent bien plus à une sphère. On peut
aussi employer des noms adjectifs, tels que Ligulifloroe^
Polyj^etaloe^ etc., de préférence aux substantifs
tirés de noms de genres, avec la terminaison d'après
.'importance, en aeem ou eoe. Pour le classement des
espèces d'un genre très étendu, il y a des signes typographiques
et des lettres ou numéros qui ne sont pas
de nature à faire présumer un groupe naturel. S'ils
n'indiquent pas positivement une division comme artificielle,
au moins ils ne font pas supposer le contraire.
Enfin, dans la rédaction. Fauteur peut dire qu'il a été
oblis'é de recourir à telle ou telle division artificielle
nour faciliter l'arrangement et aider aux recherches.
MIlLANGH: INlh'ITABF.r: df. divisions AUTIFICIKLî.KS 18'
ARTICLE II
^NUMERATION NECESSAIREMENT IMPARFAITE ET PLUS OU MOINS
ARTIFICIELLE DES GROUPES NATURELS,
Tout le monde sait que les groupes naturels se présentent
avec des affinités tellement nombreuses et compliquées
que les énumérations brisent toujours des rap-
)orts et sont, jusqu'à un certain point, artificielles. C/est
une conséquence forcée de l'ordre linéaire appliqué à
des objets irrégulièrement éparpillés. Le besoin d'un
ordre matériel dans les livres entraîne la nécessité d'un
ordre linéaire. Tout ce qu'on peut espérer est de se rapirocher
le plus possible dans les séries de Tordre vraiment
naturel. Nous parlerons plus loin des cartes et
autres réprésentations graphiques, au moyen desquelles
on approche de la vérité, plus que par de simples énumérations,
mais celles-ci sont inévitables. Il faut en
jrendre son parti, et seulement ne pas oublier qu'elles
sont imparfaites.
Un autre défaut du même genre, dont on ne tient pas
assez compte, est dans la qualification et la numération
des groupes naturels. Les espèces n'ont pas toutes la
même évidence. Elles ne sont pas différentes au même
degré. On peut en dire autant des genres, des familles
et de tous les groupes intermédiaires. Pour être plus près
de la vérité il faudrait, dans une énumération d'espèces,
de genres ou autres groupes, sauter quelquefois des numéros
ou rapprocher les groupes de même nom par des
s I
ÎVi*
s
I»
^