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P l i K M I K R K PAHTIE - CflAIMTliK XVI
avoc les procodés los plus simples do ramollissomoni.
On pourraiL donc — ot on devrait — scrnlor les cai>ac-
Lèros anatomiques d'espèce en espèce, do genre on
genre, comme cela s'est fait ponr les organes visibles à
l'oeil nn on à la loupe. Mais il faudrait pour cela dos
herbiers considérables ot bien nommés, tels qu'il on
existe à peine une Adngtaino. De ceux qui ronformonL
an moins la moitié des espèces connues, bien nommées,
je ne pense pas qu'il y en ait seulement dix. Los micrograpbes
tournent dans un cercle d'environ deux mille
espèces, quant aux Phanérogames, c'ost-iVdiro dans la
cinquantième partie de celles qu'on a décrites. Ils raisonnent
sur les organes microscopiques comme on l'aurait
fait jadis sur los pétales ou les étaminos si l'on avait
vu ces organes dans une centaine d'espèces seulement,
lorsqu'on en connaissait déjà dix mille. J'aimerais voir
au moins ces savants profiter do ce que, dans certains
herbiers, quelques familles travaillées par dos monographes
sont on bon ordre. On peut aisément alors compléter
los descriptions par des études anatomiques plus
étendues et bien basées. J'ai vu chez moi (1) d'excellents
résultats do cette méthode, qui, dans le fond
consiste à faire sur los organes microscopiques ce qui a
réussi pour les autres organes depuis des siècles, c'està
dire à remonter Y échelle dos groupes au lieu' do la
descendre.
C'est bien une nécessité do rapporter chaque fait, à
mesure qu'on le découvre, aux deux catégories d'ouvrages:
los descriptions d'organes et los descriptions de
groupes. C/ost aussi une nécessité pour la constitution
R E M A R U I ^ T E S Süll r.ES k m t s OBS1':I{VKS A U MICKOSCOPI-: 2 3 1
tlos groupes de les etiidicr pied à pied en passant des
inférieurs aux supérieurs. Si l'on ne suit pas cette
marche, on s'expose k juger d'une classe par quelques
genres, d'un genre par quelques espèces, c'est-à-dire
du tout par la partie. L'expérience en a montré les
inconvénients, car mainte et mainte fois un caractère
anatomique supposé propre k une famille s'est trouvé
appartenir seulement k des genres, et tel autre qu'on
avait cru générique s'est trouvé seulement spécifique.
En partant des espèces, comme on le fait en Gryptogaraie
depuis longtemps, et comme l'a fait M. Duval-Jouve
dès 1871 (1) pour quelques Plianérogames, ces fausses
généralisations ne sont pas possibles.
Ici cependant je dois parler d'une opinion erronée de
quelques naturalistes, qui aurait pour effet d'éloigner de
la vraie méthode d'investigation.
J'ai entendu dire : Les espèces, genres, familles,
classes ont été construits sur les organes apparents
extérieurs, principalement sur les fleurs et fruits; mais
^ es organes microscopiques intérieurs conduiraient k
d'autres classifications, et if est tout simpfe, ajoute-t-ou,
que les deux systèmes ne concordent pas.
L'erreur est de croire que fes groupes résultent de
l'examen de tef ou tef caractère, extérieur ou intérieur,
tandis que fa pfupart se voient clairement, ou
que des observateurs habifes fes pressentent, avant
qu'on sache examiner un k un leurs nombreux caractères.
Ifs reposent sur un ensemble de faits, du moins
quand ce sont des groupes naturefs. Les faits isolés,
qu'on étudie successivement, ne fes constituent pas,
mais fes précisent mieux et permettent de fes subdiviser
( 1 ) Des comparaisons Mstotaxiqtces, etc., dans rótude critique des
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