de leur longueur , le meat auditif, en sorte
qu’elles représentent exactement la partie
supérieure d’un cornet de papier. Cette conformation
doit augmenter dans les animaux,
la faculté d’oiiir, et sur-tout garantir l’intérieur
de l’organe, des corps étrangers qui
pourroient s’y introduire. ■
Le corps est peu alongé, plus large en
arrière qu’en devant , et bien fourni de
poils longs, doux et soyeux. Ceux qui couvrent
le dessus et les côtés du corps , sont
cendres sur presque toute leur longueur ,
et d’un fauve clair vers leur pointe qui
est noirâtre : mais comme la partie cendrée
n’est pas apparente, l’on peut dire que le
pelage est d’un fauve clair et varié de
lignes noirâtres et en zig-zag. Ces teintes un
peu obscures, tranchent agréablement avec
le beau blanc luisant du dessous du corps*
Les pieds de devant sont si courts qu’à
peine ils débordent le poil; ils sont blancs
et ont cinq doigts, desquels le pouce , ou
doigt intérieur , est fort court, arrondi à
son bout, et sans ongle. Les quatre autres
doigts, dont le second extérieur est le plus
alongé , sont longs et armés de grands ongles
crochus. Le talon est fort relevé, et
le dedans ou la plante des pieds, est nu
et de couleur de chair. J’ai déjà remarqué
qu’on pouvôit les prendre pour des mains;
en effet, ils ne servent point au jerbo pour
marcher , mais seulement pour saisir sa
nourriture et la porter à la gueule, et encore
pour creuser son terrier.
Les jambes de derrière sont garnies de
longs poils fauves et blancs : les longs pieds
sont presqu’entièrement nus , sur-tout en
dehors : ce qui doit être ainsi , puisque
l’animal , en mouvement ou en repos, est
sans cesse appuyé sur cette partie. Ces pieds
si excessivement alongés, ont trois doigts ;
celui du milieu est de quelque chose plus
grand que les deux autres; tous sont munis
d’ongles courts , mais larges et obtus ; ils
ont encore au talon une espèce d’éperon, *
ou plutôt un très-petit rudiment d’un quatrième
doigt, qui rapproche le jerbo d’Egypte
de l ’alagtaga de Tartarie, décrit par Gme-
lin ( i ) , et qui, vraisemblablement, a échappé
à Hasselquitz, comme à beaucoup d’autres.
Au reste, les doigts et le talon sont garnis en
dessous, de longs poils, tous d’un gris teint dç
jaune , à l’exception de ceux qui recouvrent
( i ) Nov. Comment, acad. P etropol, tom. 5, art. 7 .
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