R É S > O N S E D E S ojsT N I N I j ^î M . B e r -
t h o u t - v '^.n - B e r c h e m , e t c .
T r o u v e z bon , Monsieur , que je vous
adresse cette note, relative à mon mémoire
sur la gerboise d’Egypte , dans ce même recueil
où il a été publié (i). Ce mémoire paroît
avoir été l’unique motif de votre lettre, et
cette considération , l’attention que vous y
avez,faite, et le bien que vous en avez dit^
sei oient des raisons assez puissantes pour
m engager à en effacer quelques taches, que
Vous avez cru y appercevoir. Les recherches
des naturalistes devant tendre à un même
centre, à un foyer commun , la vérité, s’éloigner
de ce but en quelque manière que
ce soit, c’est avoir un tort. Alors rien n’est
plus juste ni en même temps plus noble
que de reconnoitre et de désavouer des erreurs
dont aucun homme n’est à l’abri. C’est
la marche que Buffon a tenue constamment ;
c’est le grand, et bel exemple qu’il a laissé
à ceux qui écrivent de l’histoire naturelle ,
et je m’empresserois de , l’imiter , si je
( i ) L on a vu tout-a-l’heure les motifs qui ont em-
peche que ma réponse ne parût dans le Journal de
Physique.
n’étois convaincu , qu’en réunissant l’alag-
taga et le gerbo , comme deux animaux
de la même espèce , non-seulement je n’aï
pas eu le tort que vous me reprochez, mais
que l’on ne peut pas même à cette occasion
.m’imputer raisonnablement la plus légère
méprise. En effet , vous remarquerez d’abord,
Monsieur , que dans mon mémoire ,
je n’ai pas eu du tout l’intention de faire la
nomenclature des gerboises. Je ne m’occupe
que le moins que je puis de .ce travail sec,
ingrat, et trop souvent inutile. J’ai voulu
seulement parler.des gerboises que j’ai vues
. en Egypte, et les représenter telles que je les
avois observées. En décrivant le jerbo , seule
race de ce genre qui se trouve dans cette partie
de l’Afrique , j’ai été frappé de sa ressemblance
avec un autre animal du même genre,
naturel au pays du Nord , et que Gmelin
a décrit, sous le nom d'alagtaga ; et j’ai
dit : Le jerbo etValagtaga de Gmelin , me
paroissent être un seul animal ; quoique
j ’eusse quelque peine à me prêter à cerap-
prochement , à cause de l’extrême opposition
des climats. J’avoue même que, si la réflexion
ne m’eût pas indiqué d’autres espèces
de quadrupèdes , vivant également dans les