( 7° )
sous la dénomination de terte de Saint-
Paul. L ’on en fait des tablettes sur lesquelles
on imprime l’image du. saint, tenant
en main un serpent ; on les envoie dans
différentes contrées de l’Europe, et plus?
particulièrement en Espagne et en Italièj
C’est de cette sorte de préparation qu’elle
a reçu dans le commerce , de même que les
autres terres et les bols auxquels on donne
différentes empreintes , le nom , de terre
sigillée. Elle passe , à Malte, pour rin remède
merveilleux dans plusieurs maladies,
et pour ®n spéçifique assuré contre les fièvres;
mais toutes ses propriétés se réduisent
à fournir un léger sudorifique. E| •' ■'■'dé.
Le vulgaire ne s’est pas borné à attribuer des
qualités presque surnaturelles à la terre de
la grotte de Saint-Paul ; il a prétendu encore
que sa masse ne souffroit pas de diminution,
quelque quantité qu’on en tirât. C’est nux>
yeux du peuple de Malte , un miracle continuel
de Saint-Paul ; aussi la terre qui
porte son nom est dans l’île une substance
Sacrée. Il est certain qu’elle ne paroît pas
diminuer sensiblement. On peut attribuer
cette reproduction facile à l ’humidité de la
grotte, et au peu de consistance de la terre.
( 7 * )
Pour détromper ceux qui soutiennent
qu’elle ne perd rien de son volume | il su£»
firoit de leur faire remarquer les cavités très-
apparentes que fórme le tranchant des ms-
trumens dont on s’est servi pour en détacher
récemment. Mais il est difficile de désabuser
l’espèce de geps qui expliquant des faits naturels
par des miracles.!
Un lichen entièrement blanc croît sur la
surface intérieure de la voûte de la grotte
de Saint-Paul.
A quelque distance de la cité vieille , ‘l’on
trouve dé vastés excavations , faciles à creuser
et à étendre, sur un sol qui offre peu de
résistance: Elles sont divisées en nombreuses
ramifications , multipliées au point- qu’elles
formaient un labyrinthe , dans lecjüet an
courroit risque de s’égarer et de périr , si l’on.’*
n’eût pris la précaution de murer l’entrée de
quelques-unes de ces galeries souterraines ;!
elles étoient autrefois un lieu de sépulture,
des catacombes 3 ainsi qu’on les appelle encore:
Des tombeaux en pierre y sont places
de chaque côté, les uns au-dessus des autres ;/
l’on en voit de toute grandeur ; un dome-,
aussi en pierre , recouvre quelques-uns , et
il y a tout lieu de penser que tous ^étoient
E 4