fermés de la même manière. La partie dé
ces tombeaux, sur laquelle posoit la tête des
ïnorts , est relevee d’environ deux' pouces
au-dessus du fond, et l’on y avoit taillé la
forme de la tete et du c o l, en sorte que ces
parties se troiivoient enchâssées dans cette
espèce de chevet de mort. Quelques tombeaux,
plus larges que les autres ., portaient
1 emplacement de deux têtes , la tendresse
les avoit;, sans, doute , réservés à des aman$
ou à des époux.
Ces catacombes paroissent avoir glissi servi
de îe trai te , dans des temps moins reculés >
aux habitans de Malte, lorsque leur île étoit
en proie à des guerres qui l’ont souvent tour-
mentee. L ’ony remarquedeux anciens moulins
, et encore cette image, sauve-garde d’un
peuple crédule , la statue de Saint-Fauï.
L île de Malte, placée à-peu-près au milieu
de la mer Méditerranée , entre la Sicile et
1 Afrique , n’a que sept lieues, dans sa plus
grande longueur , et quatre dans sa plus
grande largeur. Elle n’est, à proprement par-
ler, qu’un rocher presque entièrement nu.
Mais ce n’est point de ces rocs que peut à
peine entamer la dent acérée du temps, et qui
font naître l ’idée d’une aridité complète. C’est
Vne pierre calcaire extrêmement blanche^
d’un tissu lâche, d’une consistance peu solide
, et qui ne repousse pas la fertilité. Quoique
la plupart des îles nombreuses de la
même mer,ayent été le foyer ou le résultat
de terribles explosions de la nature, celle
de Malte n’a point éprouvé leur violence, et
elle a une toute autre origine. Nulle trace de
volcan ne s’y fait appercevoir, et si on y
rencontre des laves , ce sont celles du Vésuve
, que l’on y conduit pour y servir de
meules aux moulins , et de pavés aux villes.
L ’on n’y trouve pas même de substances vi-
tréscibles ;tout y est calcaire , si on en exce
pte le talc, le gypse et l’argile; encore cette
dernière substance y est-elle rare, et toujours
mêlée de matières calcaires; elle est plus
abondante et plus pure dans l’île de Goze, très-
voisine de celle de Malte et qui en dépend.
Il n’y a point, non plus, de môntagnéS
dansTîle de Malte, ni dans celle de Goze;'
elles ne sont qu’une plaine entrecoupée par
quelques collines peu ele^ees.
L ’on ne peut xe lasser d’admirer 1 industrie
des cultivateurs maltais, qui sont
parvenus à appeler la fécondité sur un rocher
, en grande, partie découvert, ou à