C H A P I T R E X I.
H i s t o i r e n a t u r e l l e d e la G e r b o i s e
o u J e r b o d ’E g y p t e , a v e c d e s R e m
a r q u e s su r l ’H i s t o i r e n a t u r e l l e
EN GENERAL , ET UNE NOTE SUR UN
P r o j e t d e V o y age dans l ’i n t é r i e u r
d e l ’A f r i q u e .
C e que l’on va lire a déjà été publié en
giande partie dans le Journal de Physique du
mois de novembre 1789. Je me déterminai
a mettre alors au jour mes observations sur
les gerboises, parce que Buffon n’ayant pu
se procurer aucun individu de ce genre de
quadrupèdes, ni des renseignemens précis sur
leurs habitudes, en avoit parlé seulement
d’après des indications incomplettes. L ’ou-
vrage de M. Bruce, qui m’a précédé dans la
publication de ses voyages, comme il m’a-
Voit précédé lui-même dans son expédition,
n’a voit pas encore paru à l’époque de l’impression
de mon mémoire. Ce voyageur illustre
a confirmé ce que j’avois dit au sujet
des gerboises, et il m’a mis à portée de rectifier
une méprise de nomenclature dans laquelle
un de ses compatriotes, le docteur
Shaw m’avoit fait tomber, et Buffon avant
mo i, par une fausse application de nom.
Mais quelqu’intéressantes que soient les notes
sur les gerboises, insérées dans le voyage de
M. Bruce, les miennes, outre le mérite de
la priorité, contiennent plus de faits et présentent
une histoire plus complette de ces
animaux singuliers; c’est du moins l’idéè
qu’en ont conçue, dans le temps, plusieurs
savans, entre lesquels je me contenterai de
citer les auteurs du Journal Encyclopédique.
Dans le compte qu’ils rendirent du tome
cinquième du Voyage en Nubie et en Abis*
sinie} par M. James Bruce, et après avoir
transcrit son chapitre de la gerboise , ils
ajoutent : « Les anciens avoient décrit cet
» animal. Hérodote , Théophràste et les
?» Arabes font mention de là gerboise; mais
?» parmi les modernes, aucun naturaliste ne
?» l’a mieux décrite que M. Sonnini, etc., qui
?» a voyagé plusieurs années pour les progrès
?» de l’histoire naturelle ??. Les mêmes rédacteurs
donnent ensuite un extrait de mes observations
(1).
(1) V oyez le Journal Encyclopédique du mois de
septembre ^ année 1792,