*» absolument semblable » (i). Le gibier de
toute espèce est commun, et cet oiseau dont
la c h a ird ’un goût exquis, le fait préférera
l’oiseau même du Phase, lefrancolin, n’y est
point rare (2).
La mer semble lutter de générosité, afin
d’augmenter les ressources déjà si multipliées
que la terre présente à la nourriture
et aux délices des hommes. Le poisson y
est très-abondant : l’on y pêche les thons
arec cette enceinte de filets qui est aussi
en usage le long des côtes de la ci-devant
Provence. L ’on en prit une si grande quantité
pendant mon séjour à Palerme, que
les pêcheurs, qui les portôient dans les rues
précédés d’un tambour, ne les vendoient
(1) J’ai distingué cette observation sur les boeufs de
la Sicile, par des guillemets , parce que BufFon , qui la
tenoit de moi, en a fait usage dans son Supplément à
l ’histoire des Animaux quadrupèdes , second art. des
Boeufs.
(2) Xe francolin n’ est point particulier à la Sicile-,
qu’on l’a avancé dans une Description abrégée de
la Sicile, imprimée à la suite du voyage de Bridone :
I l y a diverses espèces etoiseaux. qui ne se trouvent
quen Sicile, tel que le Jramolin (sans doute Jran-
. colin ) : mais l’on sait que cet oiseau habite également
d’autres pays chauds.
qu’à raison de 2 sous et demi la livre; et
quelque temps auparavant, lors de notre
relâche aux Vignettes , le même poisson
coûtoit à Toulon 6 .sous la livre.
Une autre richesse de la mer , près des
côtes de la Sicile , est le corail qui en rougit
les hauts-fonds , et dont la peche occupe
un grand nombre de bateaux. Enfin, pour
que rien ne paroisse sans vie et sans mouvement
, des goélands fendent l’air de leur
vol rapide et en tous sens, au.- dessus des
mâts des vaisseaux mouillés dans le port,,
et opposent le beau blanc de leur plumage
à l’azur brillant d’une atmosphère presque
toujours pure.