les gens les plus barbares du monde ; maïs,
placés sur un sol fertile et riant, dont la
fraîcheur et les productions tempèrent l’ardeur
dii climat et la sécheresse de l’atmosphère
, les moeurs se sont adoucies, les caractères
ont perdu de-leur âpreté. Changement
dûaux heureuses dispositions de la nature et
à l’influence de l’agriculture qui est encore
plus que. le commerce, la première institutrice
des peuples et la voie la plus directe
pour les tirer de l’état de .barbarie, et les
faire marcher d’un pas'rapide et assuré vers
la civilisation.
O r i e n t a l .—B a t e a u x d u N i l .—
H r v E R . — R o s s e t t e . — C om m e r c e .
— R i z , son e x p l o i t a t i o n , e t son
ANCIENNETE EN EGYPTE.— TREFLE. —
B oe u f s e t V a c h e s .
S o i t qùe le voyageur, après avoir demeuré
quelque temps dans la poussière et au milieu
des ruines d’Alexandrie , après avoir
traversé les douze lieues de plaines arides
qui séparent cette ville des bords du Nil;
enfin, après avoir franchi les collines de sable
qui touchent Rossette du côté de l’occident,
y arrive, ou plutôt semble y tomber tout-à-
coup ; soit qu’il quitte le désagréable et dangereux
séjour du Caire % l’habitation de Rossette
devient pour lui une retraite désirable,
que la comparaison rend délicieuse. Destiné
à pénétrer dans. l’Egypte supérieure , et ensuite
en Abissinie , je m’étois d’abord rendu
rapidement au Caire, comme je: l’ai dit, avec
M. Tott qui m’y avoife laissé. Les eircôns