remarquer que les Juifs , cette nation quia
su conserver son caractère et ses usages chez
les autres nations , au milieu desquelles
elle se trouve disséminée, ne parlent aussi
très-haut, particulièrement entr’eux. Si l’on
en excepte quelques individus, dontlagêne,
dans l’imitation de nos manières , annonce
assez qu’elles ne leur sont pas naturelles, on
les voit aussi, lorsqu’ils marchent dans nos
rues, le corps penché en avant, et satïs aucun
fléchissement du genou, former de petits
pas vifs et précipités , qui approchent plus
d’une course que d’une marche ordinaire.
On les retrouve en Egypte , où ils vivent
dans l’abjection, encore plus qu’ailleurs, tels
que nous les conuoissoris, avares , adroits ,
insinuans et bas trompeurs. Leurs pillages ne
sont pas comme ceux des Bédouins et des
autres voleurs de l’Egypte, ni éclatans, ni
exécutés à force ouverte : ce sont, ainsi que
chez nous , des filouteries adroites , des larcins
officieux qui remplissent leur bourse ,
et vident sans bruit celle d’autrui. C’est
ainsi que j’ai vu les Juifs, par-tout où j’èn ai
rencontrés; on reconnoît en tous lieux leurs
vices indélébiles , tant qu’ils s’obstineront à
ne pas franchir la ligne qu’ils ont tracée entrç
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eux et les ai»fres peuples ; on les voit anssi
en tons lieux déployer les mêmes moyens ,
les mêmes astuces , les mêmes friponneries,
vrais fléaux dans l’ordre social ; enfin cette
mêrqe insensibilité, cette même ingratitude ,
dont ils ont payé , dans ces derniers temps,
la générosité et les procédés magnanimes de
la France.
Quelques femmes juives d’Alexandrie
avoient ouvert, de mon temps,'leurs maisons
aux Européens; elles n’étoient ni sans
beauté , ni sans esprit : leur sociétùn’étoit
pas" non plus sans agrémens, et s’il y a voit
à leur, reprocher quelque chose de l ’appétit
désordonné du gain , signe caractéristique
des hommes de leur nation, du tnoios leurs
larcins étoient plus doux , leurs tromperies
plus aimables , et on leur pardonnoit aisément.
L ’on sent de quels excès sont capables
des hommes q u i, dans les choses les plus
ordinaires, montrent les apparences de la
fureur* Lorsque leur ame est exaltée , lorsqu’elle
prend sa part des mouvemens brusques
du corps , il n’est pas de frein pour
eux. Semblables à un torrent impétueux qui
épouvante , autant par son bruit que par