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ehée en arrière, sont sur le même plan horizontal.
Il y a ,*de même que dans les huppes , une
grande différence pour la bonté de la chair
entre les tourterelles de passage et celles qui
ne quittent pas l’Egypte : les premières fournissent
un bon me t s e t les autres n’ont
qu’une viande sèche et sans goût. Ces oiseaux
ne sont pas non plus de la mêine espèce. Lés
tourterelles qui arrivent en Egypte , après
notre automne , et qui s’y répandent depuis
la mer jusqu’au Caire, sont de l’espèce-com-
mune Çi ) , et celles qui habitent constamment
le même pays, forment une race très-dis-'
tincte. Elles ont le dessus de la tête et du col
d’un gris de linléger ; le dos etles couvertures
supérieures des ailes de la même couleur,
mais la teinte de rouge est plus vive. Sur le
dessus du co l, est un demùcollier noii et
étroit; la gorge et les couvertures inférieures
de la queue sont blanches ; le dessous du col
est d’un gris de lin tendre ; l’estomac et le
ventresont d’un blanc sale. Les ailes ont leurs
premières pennes d’un brun nué de roux, et
les autres cendrées et bordées, en dehors et
( i ) Tourterelle commune. Buffon , Hist. nat, des
Ois. et pl. enlum. n°. 394. — Colomba twtur. L.
en dedans, d’mi gris cendré léger. Les pefanes
de la queue sont étagées, d’un cendre clair,
et terminées de blanc, à l’exception de la
plus extérieure de chaque côté, laquelle est
entièrement blanche. Toutes les pennes ,
celles des ailes , comme celles de la queue,
sont, en dessous, d’un cendré fonce jusqu âu
tiers environ de leur longueur ; le reste est
blanc, mais leur couleur est beaucoup plus
-légère dans les femelles. L ’iris de loeil est
orangé; le bec est ^cendre; le tarse qjt les
doigts sont couleur de rose.
J’ai nourri, pendant deux ans , plusieurs
paires de ces jolis oiseaux, et je ne me suis
apperçu d’aucun changement dans les couleurs
de leur plumage ; d’où il résulte que
les autres tourterelles qu’on pourrait leur
comparer, sont des espèces différentes, ou
du moins des variétés constantes dans la
même espèce ; telles sont., par exemple, les
tourterelles a collier, de Barbarie, lesquelles
ressembleraient parfaitement à celles-ci, si
le fond de leur plumage n’étoit d’un beau
blanc ; d’où il résulte encore que la con-
noissance des espèces de tourterelles , étrangères
à notre climat, n’ est pas encore acquise,
et qu’en se hâtant cU’en réunir plusieurs rates,