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pointe fine. Les écailles du dessus de la tête
sont larges et de figure irrégulière; celles, du,
dessus du corps, des cuisses, et des ja-robes,
sont demi-circulaires et fort petites; celles
du dessous du corps, sont obîongues ; celles
du ventre ont la forme jde losanges posées horizontalement
; la queue est couverte circu-
lairement de Bandes, d’écailles en cbne tronqué.
La langue est large, noirâtre et fourchue
à son bout.
Le plus gcaud de ces lézards, que ÿâie me»
surés avoit sept pouces de long, et sa queue
avoit quatre pouces quatre lignes. Leur grandeur
moyenne est de quatre à cinq pouces.
Ils. ont la tête en dessus d’un vert jaunâtre ,
tiqueté de noirâtre ; tout le dessus du corps et
des jambes varié de vert et de jaune, avec
des lignes brunes et sinueuses, qui tranchent
agréablement avec la teinte du fond ; les doigts
et les ongles jaunes;, la queue , en dessus,
d’un, vert nué de jaune , et tachée de points
noirâtres, dont la teinte s’affoiblit en approchant
du bout de la queue ; enfin tout le dessous
du corps et de« jambes d’un gris verdâtre,
de même que le dessous de la queue ,
à l’exception d’un peu de rouge qui. s’y mêle
sur la moitié de sa longueur et à sou extré*
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mité. Cette teinte de rouge est plus ou moins
fortement prononcée dans difi’érens indi vidus.
J’ai remarqué aussi que les taches.de la tête
et du dos varioicnt par la forme et par le noir
très-luisant sur quelques-uns de ces reptiles,
et très-clair sur d’autres. Variétés qui ne
sont, sans doute , que celles de l’âge ou
du sexe.
A une jolie robe écailleuse, ces petits reptiles
joignent la vivacité et l’agilité des mou-
vemens. Ils disparoissent bientôt dans les
trous nombreux qu’ils pratiquent au pied d es
plantes et des arbustes rares* à aspect rude,
et qui semblent partager l’aridité du sol sur
lequel, ils végètent. Ils ne s’y tiennent pas
long t temps ; et nous ne pûmes en sur-.
prendre qu’en les guettant à la sortie de leurs,
retraites , et en leur lançant la crosse de nos,
fusils. J’en tins un vivant à la main , il me
mordoifc un doigt de toutes ses forces , mais
il ne me faisoit aucun mal ; ses mâchoires,
et ses dents qui sont très - fines , étaient
trop foibles, pour occasionner quelque douleur.
Je trouvai sur les sables l’espèce de carabe
aptère , ou saDs ailes sous les étuis, décrite
par le citoyen Olivier , sons la dénomma-»