vantqui ceint la ville de Rossette du côté de
l’occident. Nous entrâmes dans la plaine des
Tourelles ou des Piliers (i) j nous gagnâmes
ensuite le bord de la mer, que nous suivîmes
jusqu’au lac de Maadiè.
Une troupe de vautours d’Egypte, auxquels
on-adonné, assez improprement, le nom
de poules de Pharaon (2.), è.toit attachée
dans les sables au cadavre infect d’un animal
mort.
Nous employâmes une heure entière au
passage du lac Maadiè , à cause delà mauvaise
construction du bateau. Avec un bac
ordinaire, nous n’eussions pas mis un quart-
d’heure. Un peu avant d’arriver à ce reste
de la branche canopique du N il, nous avions
rencontré un petit camp d’Arabes Bédouins,
composé seulement de quatre tentes , sous
lesquelles les hommes , les femmes et les
animaux se retirôient. La vie errante de ces
peuples nomades et voleurs , 11e leur permet
pas de rester long-temps à la même place. Ils
nous offrirent de la mauvaise eau , que la
( 1 ) V o y e z la page 229.
(2) Oiseaux étrangers qui ont rapport au vautour.
A r t. 2 , Buffon, Hist. nat. des Ois. '— f^uîtur perçnop-
terus. L .
c m )
&oifnous fit avaler, et que nous leur payâmes
bien.
Aptes .Maadiè , nous regagnâmes le bord
de la mer, le long de laquelle On a construit
une digue ou chaussée, afin d’en arrêter les
eaux, le terrain sablonneux étant au niveau
de la mer. Il y a sur cette digu*e dés tourelles,
placées de distance en distancé. Nous quittâmes
le chemin d’Alexandrie, et en suivant
la côte , nous arrivâmes à Aboukir., à une
fieure après midi.
, Ce n’est plus qu’un village , avec un ehâ-;
teau bâti sur la pointe d’un cap, quis-’avan ce
assez lçin en mer. Quelques éeueils, détachés
en avant du cap, enferment dans la-grande
baie qtie la côte.forme en cet endroit , un
petit port où les vaisseaux sont en sûreté, au
pied même du château, et en avant duquel
il y a une bonne rade. C’étoit la relâche ordinaire
des frégates de France, en croisière
dans ces parages. Il étoit également fréquen té
par les vaisseaux de commerce , que le mau-i
vais tempsvobligeoit de fuir le port neuf, et
si dangereux d’Alexandrie j ainsi que par le®
germes du pays , lorsqu’elles ne pouvoient
gagner Alexandrie, oüfranchirie Boghassèu
N il, à l’embouchure delà branche de Rossette,
Tome I . B b