avantages Sont inappréciables , étoït négligé
par dès barbares indifférens sur leurs véritables
intérêts; Les murs qui en soutenoient
lès bords se dégradoient chaque jour ; le
pave du fond se côuvroit de couches successives
de lirrton ; aucun bateau ùe pouvoit
plus y flotter; ünè eàu jaunâtre et dégoûtante
ne seroit bientôt plus arrivée jusqu’aux
citernes ,- qui etôiént elles-mêmes à moitié
détruites ; bieütpi âiitSSi les habitaos auroïent
toanque d’eau , et ' F Alexandrie rrioderrie
•Sbroit disparue dans les sables, et n’auroit
phts été qü’un repaire d’animauX féroces
qui sentbloient déjà la menacer, en rôdant
autour de se's murailles.
‘ Jies bords du cdnal sont animés par qüeï-
lq>ues-Urtës dbs riches produétionsde la nature
vivante : pluS loin elle pardît morte; ce n’est
oie imites parts qüe sables j rochers "et stérilité.
Des arbres; et des arbustes croissent le
long des eaux*, et quelques taprs' de verdure
'«’étendent aux iènVift>Më. De lèpres ' dériva-
-tions de l’eau portent la fécondité dans les
(champs-, ou l’on^ètoe.dë Fôr|e et oîi Fou
Seu l ti ve différen tes espèces WgtâüeS‘J, partie
lilièiement 'beaucoup d’àVÊichahts. <JEià. culture
de ce cantonalloitautreibis beaucoup plus
loin : il auroit été facile aux Alexandrins modernes
d’en reculer les bornes ; mais ils n’a-
voient d’activité que pour le brigandage, et
l’on n’est point surpris que des gens qui ne
cherchoient point à se conserver la seule, eau
qu’ils pussent boire , ne s’occupassent pas à
se procurer l’agrément et l’abondance.
Ce sont-là les vestiges de la culture dont
l’antique Alexandrie étoil entourée, les restes
d,e ces superbes jardins qui ajoutaient à sa
magnificence , et dont Abulfeda vantoit encore
les délices au temps des Arabes. Il s’en
faut bien , çn effet, que quelques arbres
épars et végétant à peine sur cette plage sablonneuse,
suffisent pour en voiler la sécheresse
et la dureté : plusieurs espèces de soude,
plantes âcres et salées, dont le nom arabe
kali a été donné aux substances alcalines,
sont à-peu-près les seules qui aient la propriété
de se plaire sur ces côtes, et elles y
rampent plutôt qu’elles ne s’y élèvent. Les
Alexandrins les brûlent et retirent ûe leurs
cendres un sel fixe qui est un objet de commerce.
La verdure , la fraîcheur et l’ombrage
avoient attiré sur les rives du canal une multitude
4e petits oiseaux. C’étoit au mois
V K a