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tellines, des buccins, etc. etc. ; l’on y rencontre
aussi, mais rarement le nadtile papiracée
(i).
Les couches dé matières calcaires des îles
de Malte et de Goze , sont aussi très-abondantes
en pétrifications et en fossiles. Il est
aisé d’y en rassembler d’amples collections,
d’y ai vu des oursins spatheux , de très-gros
yermiculaires , des oolithes , des p.isolites ,
des vertèbres de poisson d’une grandeur
étonnante , d’énormes . glossopêtres et de
très-belles crapaudines. Ces deux derniers
fossiles passent parmi le peuple pour des
langues et des yeux de serpens., quoiqu’assurément
il n’y ait guere de ressemblance
entr’eux : ce sont dans son esprit des témoignages
authentiques et irrécusables du
service miraculeux que Saint-Paul a rendu
à l’île, en faisant périr tous les serpens. Mais
ce n’est pas la seule fois que, sous la piain
de l’ignorance, l’histoire de la nature est
devenue celle de la superstition.
( i) ¿irgonàuta argo. X.
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C H A P I T R E VI .
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O b s e r v a t io n s m é t é o r o l o g iq u e s . —
G a l è r e s d e M a l t e . *— C o u p - d ’oe il
POLITIQUE ET PHILOSOPHIQUE SUR
l ’O r d r e d e M a l t e . — A n t iq u i t é s
ET IDIOME DE l ’ IsLE DE MALTE. —
C h ie n s d e M a l t e . — ■ T r a v e r s é e d e
M a l t e a l ’ I s l e d e C a n d ie . — O i s e a u x
n a v ig a t e u r s ♦ . — A r r i v é e en É g y p t e .
D u r a n t le séjour que nous avons fait à
Malte, c’est-à-dire, pendant douze jours, les
vents ont varié du nord au nord-est, et ils
empêchoient la sortie des vaisseaux. Ils
étoient impétueux; la mer étoit très-agitée,
et ce qui paroissoit extraordinaire aux habi-
tans, les pluies étoient continuelles. Il ne
pleut pas à Malte dans cette saison. Des personnes
dignes de foi attestoient que depuis
quarante ans qu’elles y demeuroient, l’on
n’a voit pas vu tomber de la pluie au commencement
du mois de juin. Un autre sujet
d’étonnement, [c’est que ces pluies étoient
accompagnées de coups de tonnerre , quoiqu’on
n’en entendît jamais l’été ; ils sont,
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