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sa voix, et parla douceur de ses habitudes,
il s’occupe à lui rendre des services , eu
faisant une chasse continuelle aux insectes
qui dévorent les moissons : nouvelle preuve
que l’éclat-et le bruit ne sont pas toujours
!ïes compagnons de l’utilité. Une différence
aussi caractérisée dans les moeurs , quelle
que puisse être d’ailleurs la ressemblance
des dehors , sépare bien distinctement deux
espèces d’oiseaux qui n’ont que quelques
rapports de formes; rapports même assez
éloi gnés, puisque le houhou a l’ongle du
doigt postérieur interne , droit et alongé
comme celui de l’alouettef et que cette conformation
remarquable ne se retrouve pas
au pied du coucou.
L ’un des oiseaux les plus communs dans
la" basse Egypte, principalement au commencement
de l’hiver, est la huppe (i). A
celles qui ne quittent pàs le pays se joignent
des troupes de voyageuses qui, des régions
Septentrionales , viennent chercher 3 avec
une température plus chaude , une
grande abondance de nourriture qu’elles trouvent
dans le grand nombre d’insectes que le
(i) Hist. nat. des Ois. et pL enlum. n°. 5a. —
Vpupoe epops. Jj.
Nil, en se retirant, laisse à découvert. Celles-
ci sont très - grasses, et leur chair est tendre
et de bon goût, au lieu que les huppes sédentaires
“passent pour un fort mauvais manger
(i). Les habitans n’eh tuent point : elles
ne sont point farouches ; il y en a en grande
quantité dans la ville tumultueuse du Caire,
où elles nichent, en pleine sécurité, sur les
terrasses des maisons.
J’ai vu souvent, en Egypte , des huppes
rassemblées en petites troupes. Lorsqu une
d’entr’elles est séparée des autres, elle rappelle
ses compagnes, par uu cri fort aigu ,.en
deux temps, z i3 zi. Quand elles sont perchées
, leur c r i, que j’ai pris plaisir à écouter
avec attention, peut assez bien s’exprimer
parla syllabe pou« , qu’elles prononcent d une
Voix forte et grave, presque toujours trois
fois de suite ;»à chaque fois, elles ramènent
leur long bec sur leur poitrine, et elles relèvent
vivement la tête. Quelquefois aussi,
elles font entendre un son rauque et desagréable
, en un seul temps. Dans 1 état de
tranquillité , leur bec et leur huppe cou-
Ii’oa mange les huppes en divers endroits ,de
l’Italie. J ’en ai vu garnir communément les crochets
des traiteurs de Gênes,