la bibliothèque des Ftolémées : le phare est
sous les eaux de la.mer, et la tour*qui sert
aujourd ui de fànal n’en marque pas même
la place. L Alexandrie actuelle n’occupe
qu’une très-petite partie de terrain dans
1 enceinte de celle d’Alexandre; c’est une
ville ou plutôt un bourg tout moderne, qui
n a d’ancien que les débris qui y sont épars.
L e genie des habitans, les connoissances,
les art's , le commerce même, tout y est
rétréci, e t , si l’on n’étoit soutenu par les
restes d’une ville jadis si superbe, on n’au-
roit jamais le courage de parler de celle-ci.
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C H A P I T R E V I I I .
A l e x a n d r i e m o d e r n e . — Ses h a b i t a n s .
î— J u i f s . — E s p r i t de v e n g e a n c e . —
A s sas s ina t du C o n su l d’A l e x a n d r i e
ET d’un H oLLANDOIS. — LANGAGE. —
R u in e s .
J e dois prévenir qu’ayant séjourné plus
d’une fois à Alexandrie , je donnerai de
suite mes observations, quoique faites à
diverses époques. Je quitterai donc, pour
quelques instans, la forme de. la relation,
et je décrirai, d’un seul trait, ce que j’y
ai vu à plusieurs reprises et sans m’astreindre
à l’ordre des dates de mes remarques. Je
suivrai la même marche qui m’a parue plus
naturelle et plus commode pour les lecteurs,
lorsque j’aurai à parler de quelque lieu que
j’aurai visité en des temps différens.
D ’écrire de la pille d’.Alexandrie} par
le menitqp après tant de grands personnages
/ a dit un excellent observateur qui
voyageoit en Egypte, sous le« règne de
François Ier,' ce ne seroit que redite (i).
( i) Belton Observ. Liv. 2 , chap. 19.